L’ex-parti au pouvoir au Burkina Faso se retire des élections d’octobre

Publié le par Jean-Cornelis Nlandu-Tsasa

Le soulevement populaire contre Compaoré à Ouagadougou
Le soulevement populaire contre Compaoré à Ouagadougou

Kinshasa, 28/08 - Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-parti au pouvoir au Burkina Faso) et ses alliés ont annoncé, mercredi à Ouagadougou, leur retrait des élections présidentielle et législatives d’octobre prochain, en réaction à l’invalidation de 42 de leurs candidats aux législatives par le Conseil constitutionnel, rapporte l’Agence marocaine presse (MAP).

« Si nos membres ne sont pas réintégrés, nous n’allons à aucune élection », a déclaré le 1er vice-président du CDP, Achille Tapsoba, appelant les militants de son parti sur tout le territoire national « à entreprendre toutes actions entrant dans le cadre de la désobéissance civile ».

S’exprimant lors d’une conférence de presse, il a déclaré que le CDP (de l'ex-président Blaise Compaoré) et ses alliés refusent avec détermination cette dérive très grave faite à notre démocratie.

Le Conseil constitutionnel du Burkina Faso a déclaré mardi dernier inéligibles 42 candidats proches de l’ancien régime aux élections législatives du 11 octobre prochain.

Ces personnalités, rapporte l’Agence d’information burkinabè (AIB), sont reconnues coupables d’avoir « activement » soutenu un projet de modification constitutionnelle, qui a entraîné un soulèvement populaire fin octobre 2014, suivi de la fuite du président Blaise Compaoré et de son exil au Maroc puis en Côte d’Ivoire.

Parmi ces candidats figurent deux personnalités qui sont sur la liste des 22 prétendants à la présidentielle, dont la liste définitive sera connue samedi, ajoute la même source.

Plus de 5.500.000 Burkinabè sont appelés aux urnes le 11 octobre prochain pour élire le président du Faso et les députés, et mettre ainsi fin à une année de transition entamée depuis l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.

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