La REGIDESO partage les effets néfastes de l’étiage avec la SNEL

Publié le par Jean-Cornelis Nlandu-Tsasa

Le siège de la Regideso à Kinshasa
Le siège de la Regideso à Kinshasa

Kinshasa, 6/8-(ACP).- Le directeur général de la Régie de distribution d’eau (REGIDESO), Jacques Mukalay Mwema, a fait savoir que son entreprise subit les mêmes effets néfastes que la SNEL concernant l’étiage sévère actuel du fleuve Congo dans la desserte en eau potable.

M. Mukalay l’a affirmé à l’occasion de la campagne de sensibilisation initiée mercredi à Kinshasa par la SNEL sur la baisse actuelle du niveau d’eau du fleuve Congo et son impact sur les activités socio-économiques du pays.

La REGIDESO a dû modifier ses installations de prise d’eau, notamment les conduites d’aspiration dans les stations de captage des usines d’eau de Ngaliema et de Kinsuka à Kinshasa à cause des étiages, a illustré le DG de cette entreprise.

Les travaux analogues ont été effectués à la station de captage de l’usine de N’Djili où des palplanches ont été posées, a-t-il poursuivi, citant également une déviation d’un cours d’eau opérée pour alimenter la ville de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu.

Face à ces baisses caractérisées du niveau d’eau du fleuve, la REGIDESO dessert de manière intermittente les abonnés en vue de satisfaire les besoins des quartiers et des communes à Kinshasa.

Créée en 1939, la REGIDESO entretient 97 centres dans les chefs-lieux des provinces du pays. Elle exploite l’eau de surface dans 87 centres, 103 unités de production des eaux souterraines ainsi que 43 forages et 3 sources aménagées.

L’ensemble de cette production est de 36.680.400 mètres cubes par jour, représentant un taux de desserte nationale de 69%, dont 23% en milieu rural et 46% en milieu urbain, a précisé le DG de la REGIDESO.

RVF : des difficultés d’exploitation

Le directeur de la Régie de voie fluviale (RVF), M. Masena, a indiqué au cours de cette rencontre que l’entreprise est confrontée actuellement aux difficultés d’exploitation dues au manque d’équipement.

A ce sujet, M. Masena a révélé que son entreprise a perdu l’essentiel de ses stations, qui sont passées de 350 stations d’observation à une dizaine à ce jour. La RVF est en pourparlers avec les institutions financières internationales qui ont promis, avec l’appui du gouvernement, de financier l’acquisition de nouveaux équipements, a-t-il annoncé.

S’agissant de l’étiage, le délégué de la RVF a affirmé que la situation est « catastrophique », invitant les navigateurs à respecter consignes données par son entreprise en vue d’une bonne navigation sur le fleuve et ses affluents en cette période d’étiage sévère.

En outre, le directeur de METTELSAT (Agence nationale de météorologie et de télédétection par satellite), Amos Paluku, a indiqué que l’entreprise souffre de manque de moyens d’exploitation, jusqu’à perdre presque l’ensemble de ses équipements.

« Si en 2013 la METTELSAT était capable de fournir des données fiables sur la météorologie à la SNEL, elle ne peut plus le faire à ce jour », a déclaré M. Paluku précisant que l’entreprise compte actuellement une dizaine des stations d’observation sur 125 qu’elle entretenait dans le passé.

De 1961 à 2009, le débit du fleuve Congo était régulier. Cependant, depuis 2010 jusqu’à ce jour, la METTELSAT enregistre une baisse régulière de la pluviométrie.

D’après les projections sur le bassin du Congo, il sera observé des différences des saisons, les unes plus chaudes caractérisées par les étiages sévères et des grandes pluies marquées par des inondations a prévenu le directeur de METTELSAT.

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