Côte d'Ivoire : Ouattara remporte la présidentielle au 1er tour avec 82%

Publié le par Jean-Cornelis Nlandu-Tsasa

Le président ivoirien Alassane Ouattara
Le président ivoirien Alassane Ouattara

Kinshasa, 29/10 - Le président sortant de la Côte d'Ivoire Alassane Ouattara, 73 ans, a remporté au premier tour l'élection présidentielle du 25 octobre dernier pour un mandat de 5 ans, selon les résultats officiels dévoilés mercredi par la Commission électorale indépendante (CEI).

Cette victoire était attendue depuis dimanche mais il a fallu patienter deux jours puis la lecture, pendant des heures, des interminables résultats des communes d'Abidjan et de tous les départements de la Côte d'Ivoire pour qu'enfin le président de la CEI Issouf Bakayoko annonce le résultat sans appel de 82,66% en faveur du président sortant.

Alassane Ouattara, qui a basé sa campagne sur un bon bilan économique, devance Pascal Affi N'Guessan, le représentant du Front populaire ivoirien (FPI) fondé par l'ex-président Laurent Gbagbo, qui obtient 9,29% des suffrages. Par ailleurs, une partie du FPI avait appelé au boycott au nom de la fidélité à Gbagbo, grand absent du scrutin qui attend son jugement pour « crimes contre l'Humanité » par la Cour pénale internationale dans une cellule aux Pays-Bas.

Le député Kouadio Konan Bertin, figure de la vie politique ivoirienne, termine 3ème avec 3,88% des voix, alors que les sept autres candidats dont trois s'étaient retirés de la course mais figuraient sur les bulletins se contentent de miettes avec moins de 1%. Le taux de participation est estimé à 54,63%, soit 3.330.000 votants sur une liste électorale de 6.301.000, alors que 34.000 soldats, dont 6.000 Casques bleus, ont été déployés pour assurer la sécurité du scrutin.

Pour le camp Ouattara, la participation à cette élection était déterminante. Une présidentielle apaisée et crédible dans ce pays, premier producteur mondial de cacao et poids lourd économique d'Afrique de l'Ouest, était jugée fondamentale pour tourner définitivement la page des violences meurtrières qui avaient suivi la victoire en 2010 du même Ouattara sur son prédécesseur Gbagbo. Le refus de celui-ci, alors président de la Côte d'Ivoire, de reconnaître la victoire de son opposant avait plongé le pays dans cinq mois de conflit qui s'étaient soldés par la mort de 3.000 personnes.

Avec l’ACP

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