Le retour de Bemba à Kinshasa toujours hypothétique

Publié le par Cornelis Nlandu-Tsasa


INFOS NATIONALES


Le retour de Bemba à Kinshasa reste hypothétique
 

Kinshasa - « L’absence du sénateur Jean-Pierre Bemba à la rentrée parlementaire du 15 septembre 2007 ne pose aucun problème», a déclaré Mokolo wa Mpombo, premier vice-président du Sénat. Il a affirmé que le Senat n’a pas été saisi jusqu’ici par la justice.              
« Le problème du sénateur Bemba est en conformité avec le règlement intérieur du Sénat, par rapport à la présence à un certain nombre de séances. Pour l’instant, ce problème ne se pose pas, parce qu’il a demandé l’autorisation et il l’a obtenue ainsi que la prolongation. Il a été en vacance parlementaire comme tous les sénateurs. Maintenant nous ouvrons la session, il n’est pas le seul absent», a déclaré Mokolo Wa Mpombo.
«On n’a pas à se focaliser sur son problème qui ne se posera que lorsque les dispositions de l’article du règlement intérieur seront énervées», a dit M. Mokolo.
 
Le MLC déplore la mauvaise volonté de Kinshasa au sujet du retour de Bemba en RDC
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Le Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean-Pierre Bemba a déploré lundi la «mauvaise volonté» des autorités congolaises, qui empêche le retour au pays de son chef, en séjour au Portugal depuis avril.
«Jean-Pierre Bemba ne peut pas rentrer tant que la question de sa sécurité n’est pas réglée. Il y a une mauvaise volonté de la part du pouvoir et on est à nouveau au point mort dans ce dossier», a déclaré à l’AFP Thomas Luhaka, secrétaire exécutif national du MLC.
Le sénateur Bemba, qui séjourne au Portugal depuis le 11 avril, n’a pas assisté à la rentrée parlementaire, samedi à Kinshasa.
«On espérait que la visite (la semaine dernière) de Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, à Jean-Pierre Bemba au Portugal serait un signe fort de la volonté de trouver une issue politique à la crise de mars dernier. Mais depuis, le président Joseph Kabila, qui avait pourtant lui-même mandaté Kamerhe, nous renvoie à nouveau au Sénat ou à la justice», a-t-il déploré.
Le 13 septembre, M. Kabila a déclaré n’être pas directement concerné par le retour de l’opposant, renvoyant la presse au Sénat et au ministère de la Justice.
M. Bemba est visé par une demande de levée de son immunité parlementaire par le parquet général, qui voudrait le poursuivre pour «atteinte à la sûreté de l’Etat» après les sanglants affrontements de mars.           Pour le MLC, «la seule question est la garantie d’une sécurité minimale».
«Il s’agit avant tout de volonté politique. Si le chef de l’Etat garantit à l’ancien vice-président qu’il sera en sécurité, qu’il pourra bénéficier d’une protection rapprochée, il n’y aura plus d’obstacle», a expliqué M. Luhaka, estimant qu’il fallait clairement distinguer la question de la sécurité de celle relative à une éventuelle demande de levée d’immunité.
«Si nous voulons construire la démocratie dans ce pays, il faut permettre au chef du premier parti d’opposition de rentrer», a-t-il insisté.
A partir du 15 septembre et jusqu’au 15 décembre, durée de l’actuelle session du Parlement, les absences de M. Bemba seront comptées, à moins qu’il obtienne une nouvelle autorisation d’absence de la chambre basse - la dernière ayant expiré à la fin de la précédente session. Selon le règlement intérieur du Sénat, il perdra automatiquement son mandat en cas d’absence non justifiée à plus d’un quart des séances d’une session plénière.
 
Kinshasa veut former une armée «professionnelle» d’ici 2009
 
Kinshasa - Le gouvernement congolais a annoncé lundi la tenue à la fin octobre d’une table ronde sur la réforme du secteur de la sécurité en RDC en vue de constituer, «d’ici fin 2009, une armée «professionnelle» capable de sécuriser le pays.
«Nous voulons mettre en place une armée professionnelle, disposant d’une vraie capacité opérationnelle (...), une armée capable de sécuriser l’ensemble du territoire et de relever la Mission de l’ONU en RDC (Monuc) d’ici fin 2009", a déclaré le vice-ministre de la Défense, Nelson Paluku, à l’ouverture des travaux préparatoires à cette table ronde.
Une soixantaine d’experts de l’état-major général de l’armée de RDC, de la Mission européenne du Conseil pour la réforme du secteur sécuritaire en RDC (Eusec), de la Belgique, de la Grande-Bretagne, de l’Afrique du Sud et de l’Angola participent à ces assises qui dureront deux semaines.
Dans le cadre de cette réforme, dit de «brassage» des troupes, tous les anciens combattants, issus de différentes régions, ethnies et factions belligérantes, doivent être démobilisés et identifiés. Ceux qui choisissent de rester dans l’armée sont formés dans des camps militaires avant d’intégrer de nouvelles unités, les autres devant recevoir une aide à la réinsertion à la vie civile.
Au total, 15 nouvelles brigades dites «intégrées» ou «brassées» ont été formées et sont actuellement déployées sur le terrain. Début 2007, la Commission nationale de désarmement, démobilisation et réinsertion (Conader) estimait à plus de 80.000 les combattants restant à démobiliser en RDC.
Par ailleurs, la situation était encore très tendue lundi au Nord-Kivu, où des soldats loyalistes et des dissidents ralliés au général déchu Laurent Nkunda se sont affrontés du 27 août au 6 septembre.
Kinshasa a appelé les soldats dissidents à rejoindre le processus de «brassage», mais pour le moment, loyalistes et «nkundistes» campent sur leurs positions, sur différents fronts à travers la province.
 
Durcissement de la grève des enseignants en RDC
 
Kinshasa - La grève des enseignants du primaire et secondaire se poursuit sans changement majeur en RDC, au lendemain de l’appel à la reprise des cours lundi 17 septembre lancé par le Président Joseph Kabila au cours de sa conférence de presse jeudi dernier.                             
Un peu partout dans le pays, les enseignants durcissent le ton et exigent toujours le respect du barème de Mbudi. A Kinshasa, la reprise des cours dans les écoles publiques, conventionnées ou non, est toujours timide. Certaines écoles qui ont ouvert leurs portes, ont été obligées de renvoyer les élèves à la maison faute de professeurs. Les autorités scolaires promettent de communiquer la date de reprise dès le paiement du corps enseignant. Certaines écoles où les cours se dispensent normalement sont celles qui n’ont pas tenu compte des mesures des autorités et ont exigé le paiement des frais dits de motivation des enseignants.
A Butembo, au Nord-Kivu, les grévistes continuent d’exiger l’application effective des accords de Mbudi, la suppression des zones salariales et la mécanisation des toutes les écoles publiques et des agents. Lundi, les écoles privées n’ont pas fonctionné par peur de représailles des grévistes dans cette ville.
A Gemena, à l’Equateur, des élèves des écoles publiques ont été renvoyés, lundi matin, à la maison jusqu’à nouvel ordre par leurs enseignants qui ont déclenché la grève, en solidarité avec leurs collègues d’ailleurs, après avoir repris les cours depuis le 3 septembre dernier. Selon le Secrétaire administratif du Syeco Sud-Ubangi, la décision a été prise dimanche soir à l’issue de l’assemblée générale convoquée par son syndicat.
A Mbuji-Mayi, des jeunes non autrement identifiés ont empêché, tôt le matin, les élèves des écoles privées d’étudier. La police est intervenue dans différents établissements scolaires pour rétablir l’ordre. Entre-temps, le Syeco section Kasai Oriental appelle toujours les enseignants à ne pas reprendre les cours.
A Goma, au Nord-Kivu, plus d’une centaine d’élèves sont descendus, lundi matin, dans la rue, pour manifester contre la prolongation de la grève des enseignants. Partis de l’Université libre des pays de grands-Lacs (ULPGL), au Sud de la ville, les jeunes manifestants sont arrivés devant le Gouvernorat de province où leur marche a été dispersée par la police.
A Kisangani, dans la Province Orientale, une cinquantaine d’élèves finalistes de certaines écoles secondaires sont descendus dans la rue lundi pour réclamer le début des enseignements dans les écoles de la place. Un communiqué, lu dimanche dans différentes églises catholiques de la ville, appelait les parents à envoyer leurs enfants à l’école lundi, mais ces derniers se sont retrouvés sans enseignants dans les écoles. Une autre manifestation a eu lieu à Kalemie, au Katanga où des élèves de l’Institut Technique Lubuye sont allés devant les bureaux de la MONUC/Kalemie pour réclamer la reprise des cours. Ils demandaient à la Section des Droits Humains de faire parvenir leurs revendications auprès du gouvernement central. La Division de l’EPSP/Katanga III, a approuvé la démarche des enfants.
A Bukavu, au Sud-Kivu, la reprise des cours a été effective lundi dans la majeure partie des écoles conventionnées protestantes suite au mot d’ordre lancé dimanche par le vice-président provincial de l’Eglise du Christ au Congo (ECC), à l’intention des parents dont les enfants fréquentent les établissements du réseau protestant.
 
L’ancien vice-Président Z’Ahidi Ngoma libère la résidence Basoko en vrai SDF
 
Kinshasa - Le service de communication de la primature a regretté lundi, à travers un communiqué remis à la presse, l’état dans lequel l’ex vice-président Arthur Z’Ahidi Ngoma a laissé la maison qu’il occupait sur l’avenue Basoko dans la commune de Ngaliema depuis la période de transition et où doit habiter le Premier ministre dans les prochains jours.
Ce document précise que la maison libérée dimanche par son ancien occupant après plusieurs tractations se trouve dans un état déplorable. «Des fleurs coupées et déracinées, le circuit électrique totalement saboté, les splits arrachés de toutes les façades du bâtiment, les caches rideaux emportés », a-t-on constaté.  
Les visiteurs ont rapporté en outre avoir trouvé des moquettes enlevées, des interrupteurs et lustres portés disparus, et aucun sanitaire n’est resté en place et encore moins les carreaux. Du vrai travail de gangster et de sans domicile fixe.
Le service déplore ce comportement indigne d’un haut responsable, surtout que le gouvernement a annoncé avoir déjà payé pour l’ex vice-président une garantie locative d’une valeur 56.000 dollars US pour une villa de 7.000 dollars de loyer par mois, que le vice-Président Z’Ahidi n’a pas accepté d’occuper au motif qu’elle ne répondait pas à son goût.
M. Z’Ahidi n’a pas voulu libérer cette maison au moment opportun en brandissant un décret du Président Joseph Kabila signé le 13 novembre 2006 qui accordait aux ex vice- présidents de la transition certains avantages et droits dont une résidence. L’intendant trouvé dans l’ancienne résidence n’a par ailleurs pas pu indiquer où se trouverait exactement M. Z’Ahidi. Toutefois, d’après certaines sources, l’on apprend que le vice-Président habite actuellement au quartier GB dans la commune de Kintambo non loin de l’Hôtel Diplomate.
 
 
PROVINCES
 
Démantèlement d’un réseau des bandits à main armée à Kindele
 
Kinshasa - Un groupe des bandits à main armée a été démantelé samedi par des éléments de la Police nationale affectés à Kindele, dans la commune de Mont Ngafula à Kinshasa. Ces hors-la-loi venaient de tuer dans la nuit de vendredi à samedi une dame du quartier « Dallas » sur l’avenue Charité.
Les enquêtes menées rapidement ont abouti à l’arrestation d’une dizaine de suspects, qui ont fini par avouer être à la base de tous ces actes ignobles, dont le cerveau moteur n’était autre qu’un certain « Landu », domestique d’un notable du quartier, qui venait de perdre son emploi à cause d’un comportement peu orthodoxe. Pour se venger, le sieur Landu avait diligenté un groupe des bandits auprès de son ex-patron où ils ont subtilisé une jolie enveloppe de billets de banque.
En plus ou moins 6 mois, Kindele a enregistré une dizaine d’attaques à main armée dont trois à quatre cas de meurtre. Pour une fois, les éléments de la police ont été portés en triomphe par la population, après avoir réussi ce coup de filet.
 
Une femme abattue à Kindele
 
Un groupe des bandits à main armée non autrement identifiés, a abattu Mme Basele, d’une rafale en plein ventre, sur l’avenue Charité, quartier Kindele commune urbano-rurale de Mont Ngafula, dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, a constaté l’ACP. Selon les témoignages recueillis sur place, c’était vers 1 h du matin qu’un membre de cette bande a fait irruption dans la chambre d’un des enfants de M. Basele, la trentaine révolue et étudiant de son état.
L’assaillant lui demandera 200 $US, mais l’étuduant lui brandira un billet de 5 $US auquel il ajoutera un autre billet de 500 FC. Les parents qui suivaient de loin ces échanges des propos entre leur fils et ces inconnus, à cette heure tardive de la nuit, ont voulu en avoir le cœur net. Le père ouvrira la porte pendant que son épouse, qui ne voulait pas que la vie de son mari soit menacée, tentera de refermer la porte. C’est alors qu’une rafale lui a été lâchée en plein ventre par ces bandits, avant de prendre la fuite.
 
Mécontentement à la RVM/Boma
 
Boma – Les travailleurs de la RVM (Régie des voies maritimes)/Boma ont exprimé leur mécontentement à l’égard du propriétaire des Ets Fretin Construct, M. Landu Phanzu Khonde, opérant au Bas-Congo et détenant depuis une quinzaine d’années une créance sur la RVM de l’ordre de 1.932.000 euros.
Excédés par les désagréments que cause cette créance à l’entreprise, les travailleurs viennent d’exiger dans un mémorandum au Premier ministre, chef du gouvernement, remis au maire de Boma, la clarification de ce dossier aux contours très flous, faute de quoi ils menacent de déclencher une grève qui paralysera la navigation sur le bief maritime.
Il convient de rappeler que contractée au départ à 1.932.000 euros avec un échéancier pour son apurement fixé à 100 mille euros par mois, cette dette au fil des années aurait produit des intérêts moratoires de l’ordre de 16 millions de dollars US, alors que l’actuel comité de gestion aurait déjà libéré 1.500.000 euros. 
 
 
ECONOMIE
 
La Chine octroie un prêt de 5 milliards USD à la RDC pour les infrastructures et les mines
 
Kinshasa - La Chine va prêter 5 milliards de dollars US à la RDC pour la construction d’infrastructures et le développement de partenariats pour l’exploitation minière, aux termes d’un protocole d’accord signé lundi à Kinshasa.
Trois milliards de dollars seront consacrés à la construction de 3.213 km de voies de chemin de fer entre Sakania (Katanga) et Matadi (Bas-Congo), ainsi qu’à la réhabilitation et la construction d’une route reliant Kisangani (Province Orientale) et Kasumbalesa (Katanga), distantes de 3.402 km.
Considérée comme une priorité, une autoroute sera construite dans un délai de 36 mois à partir du mois d’octobre prochain entre Lubumbashi (chef-lieu du Katanga) et Kasumbalesa, un important poste douanier à la frontière avec la Zambie, a déclaré le ministre des Travaux publics et Infrastructures, Pierre Lumbi. D’autres travaux de voiries, sur une distance totale estimée à 450 km, seront également financés par cette enveloppe dans différentes villes du pays, a précisé le ministre.
Il est aussi prévu la construction à travers la RDC de 31 hôpitaux d’une capacité de 150 lits, de 145 centres de santé, de deux grandes universités de standard international ainsi que de 5.000 logements sociaux.
L’accord prévoit par ailleurs deux milliards USD pour relancer l’exploitation minière, dans le cadre de partenariats entre des entreprises des deux pays, a précisé le ministre des Travaux publics.
 
Une coopération win-win
 
«Notre coopération se fonde sur un certain nombre de principes, notamment permettre aux deux parties de gagner et faire en sorte que tous les projets à exécuter par les entreprises chinoises et congolaises soient porteurs d’emplois pour les Congolais. Par ailleurs, des entreprises congolaises vont faire la sous-traitance de certains travaux. Les parties devront aussi intégrer dans chaque projet la dimension environnementale et aussi un volet de formation des ingénieurs congolais», a souligné M. Lumbi. « Certains pays africains et asiatiques se sont développés grâce à ce genre de contrats. Pourquoi pas la RDC ?» s’est interrogé M. Lumbi.
De son côté, l’ambassadeur de Chine en RDC, Wu Xexuan, a souligné que la coopération entre son pays et la RDC n’en excluait pas d’autres, mais elle permettrait à la RDC de connaître un développement rapide.
M. Lumbi n’a pas détaillé les modalités d’octroi de contrats aux entreprises chinoises, alors qu’est en cours une revue des contrats passés ces dix dernières années, le plus souvent au détriment de l’Etat congolais.
La RDC recèle d’immenses ressources naturelles, dont 34% des réserves mondiales connues de cobalt et 10% des réserves de cuivre. Mais 75% de ses 60 millions d’habitants vivent avec moins de 1 dollar par jour.
Les plus grandes compagnies internationales y sont présentes, dont le premier groupe minier mondial BHP Billiton, le géant de l’or sud-africain Anglogold Ashanti et l’Américain Phelps Dodge. Depuis quelques années, de petites compagnies chinoises et indiennes s’installent, de plus en plus nombreuses, au Katanga. Les experts du secteur minier estiment que plus de 90% des exportations sont illégales.
 
 
AFRIQUE
 
Echec de l’implantation d’un commandement régional américain en Afrique
 
Kinshasa - Les pays africains, courtisés par les Américains, se sont montrés peu enthousiastes, voire opposés, vis-à-vis d'un projet destiné à créer sur le continent un commandement américain pour coordonner toutes les activités de l'Oncle Sam.
Selon une analyse de Xinhuanet fin août, le ministre sud-africain de la Défense, Mosiuoa Lekota, a déclaré devant la presse au Cap que les pays africains se sont opposés à l'installation d'un commandement américain sur le continent. Lors d'un sommet à Lusaka en Zambie, la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC) a décidé qu'aucun pays membre n'accueillerait les forces américaines, a rappelé le ministre sud-africain.
M. Lekota a souligné qu'il s'agissait de la "position continentale" de l'Union africaine. A la mi-avril, poursuit la source, une délégation américaine de haut niveau a effectué une tournée dans six pays africains (Nigeria, Afrique du Sud, Kenya, Ethiopie, Ghana et Sénégal) et a rencontré des responsables de l'Union africaine, pour discuter de la création de ce commandement régional. De voyages similaires sont envisagés par Washington.
Le 3 mars 2007, le ministre d'Etat algérien chargé des Affaires étrangères, Mohamed Bedjaoui, a déclaré que le territoire algérien n'était "pas concerné par le commandement américain projeté". "L'Algérie n'a jamais accepté l'installation de bases étrangères sur son sol, (qui seraient) incompatibles avec sa souveraineté et son indépendance", a martelé M. Bedjaoui.
Mi-juin, le ministère marocain des Affaires étrangères a démenti les informations selon lesquelles le Maroc aurait proposé d'abriter le commandement régional américain. De plus, des pays du Magreb, tels que l'Algérie et la Libye, ont exprimé le souhait de ne pas voir l'installation d'un commandement régional américain dans leurs pays voisins.
La raison est qu’on ignore les vrais objectifs de Washington sur ce projet. Tout ce que l’on sait est qu’au début 2007, le président américain George W. Bush a dévoilé son plan de créer un Commandement unifié pour l'Afrique (Africom) avant septembre 2008.
Jusqu'à présent, la responsabilité de l'Afrique au Pentagone est partagée entre trois commandements régionaux : le commandement central (Centcom), le commandement pour le Pacifique (Pacom) et le commandement pour l'Europe (Eucom).
Ce plan du Pentagone reflète l'inquiétude des Américains sur l'implantation d'organisations terroristes comme Al-Qaïda dans certains pays africains. Selon Washington, l'Africom a pour but de permettre aux Etats-Unis d'avoir une meilleure approche des programmes américains de sécurité et de développement sur le continent.
 
Pékin prêt pour l’envoi des Casques bleus au Darfour
 
Kinshasa - La Chine a ouvert exceptionnellement à la presse étrangère une de ses installations militaires pour une rencontre avec les Casques bleus chinois qui partiront au Darfour en octobre, avec l'ambition de contrer les accusations de complaisance envers le Soudan portées à son encontre, ont révélé des médias internationaux reçus à Kinshasa lundi.
« Ceux qui disent que la Chine aggrave la situation au Darfour ont une vue partiale et nous prouverons qu'ils ont tort », déclare le lieutenant Liu Jinzhao, qui porte à l'épaule l'insigne bleu des forces de maintien de la paix de l'ONU, lors de la rencontre sur le terrain d'entraînement de Qinyang, dans le Henan (centre), ont ajouté ces sources.
Au total, 315 soldats chinois, appartenant à une unité de génie militaire, partiront le mois prochain en prélude au déploiement de la force "hybride" de l'ONU et de l'Union africaine (UA), qui devra tenter de mettre fin à quatre ans de guerre civile dans cette province de l'Ouest du Soudan.
L'unité, qui sera notamment chargée de construire des ponts et de creuser des puits, a montré devant les journalistes ses compétences, traçant un chemin de terre en quelques minutes grâce à des bulldozers, alors que d'autres faisaient étalage de leur talent à terrasser d'éventuels ennemis grâce aux arts martiaux. Sous un soleil radieux, plus d'une trentaine de soldats, aidés de leurs seules mains, ont aussi placé en quelques secondes un pont en acier au-dessus d'un fossé.
D'autres, enfin, se sont montrés particulièrement efficaces dans la technique d'installation d'un toit sur une baraque en aluminium avec l'emblème ONU sur le côté. Si la présentation soigneusement chorégraphiée a pris des airs de spectacle, le message était clair : La Chine ne souhaite pas endosser le rôle du méchant, alors que plusieurs organisations de défense des droits de l'homme l'accusent de ne pas faire assez de pression sur le régime soudanais, afin de préserver ses intérêts pétroliers. "Nous ferons face évidemment à des difficultés et à des défis", dit le colonel Dai Shao'an cité par ces sources.


SPORTS

La délégation congolaise à la CAN-Basket-ball dames bloquée à Kinshasa
 
Kinshasa - La délégation de l’équipe nationale de basket-ball senior, les Léopards dames, est encore bloquée à Kinshasa pour des problèmes administratifs, a-t-on appris lundi de source informée.
La délégation qui devait quitter Kinshasa dimanche pour Dakar au Sénégal est confrontée aux problèmes de titres de voyage notamment. Des démarches étaient encore en cours lundi pour finaliser ce dossier qui risque de faire rater aux Léopards la participation à la Coupe d’Afrique des nations de basket-ball, sinon le premier match vendredi contre le Cap Vert.
La jonction qui devait s’effectuer à partir de Kinshasa avec les joueuses professionnelles notamment Mwadi Mabika Youyou de la WNBA n’a pas eu lieu pour les mêmes raisons. Dans ces conditions, la participation des Léopards à la CAN devient hypothétique selon les observateurs. La RDC partage le groupe B avec, outre le Cap Vert, le Cameroun, le Nigeria, le Kenya et l’Angola qu’elle devrait rencontrer respectivement les 21, 22, 23, 25 et 27 septembre.
 
Deux lutteurs congolais en Georgie pour un stage de préparation des championnats du monde
 
Kinshasa - Deux lutteurs congolais, Kalimasi et Fukuala, effectuent depuis deux semaines en Georgie un stage de préparation des championnats du monde de luttes, prévus au cours de la deuxième quinzaine du mois en cours.
Boursiers de la Solidarité olympique au centre FILA de Thiès, au Sénégal, depuis près d’une année, Kalimasi et Fukuabo travaillent en Georgie sous la direction technique de M. Vladimir Yachili, instructeur de FILA (Fédération internationale de luttes associées) du centre de Thiès.
Ce stage a été nécessité par les résultats moyens ou en dessous de la moyenne réalisés par tous les boursiers de la Solidarité olympique du centre de Thiès lors des 9èmes Jeux africains d’Alger en juillet dernier.
Selon le président de la Fédération congolaise de luttes associées (FECOLUTTA), Christophe Olela Ossomba, Kalimasi et Fukuabu ont été en dessous de leur niveau technique réel, contrairement au lutteur Mandundu Buikanzau qui a terminé 5ème en style libre.
 
25 millions de FC pour la réhabilitation du stade des jeunes de Kananga
 
Kananga - Le gouverneur du Kasaï Occidental, Trésor Kapuku Ngoyi, a remis le mardi 11 septembre au père curé Feys de la paroisse catholique Famille de Kapanda une somme de 25.000.000 FC constituant la première tranche des fonds destinés à la réhabilitation du Stade des jeunes de Kananga, dans la commune de Katoka.
Le chef de l’exécutif provincial a, à cette occasion, effectué une visite sur le terrain, avant d'affirmer sa détermination à réhabiliter cette infrastructure et ainsi permettre aux entités sportives locales et provinciales d’organiser leurs championnats respectifs dans de bonnes conditions en attendant la construction d’un nouveau stade. Le père Feys est expert en construction, indique-t-on.


Cornelis Nlandu
Avec l'ACP et l'APA
 

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