La Belgique parmi les plus mauvais élèves en aide au développement

Publié le par Cornelis Nlandu-Tsasa

La Belgique l’un des plus mauvais élèves en matière d'aide au développement

 

Bruxelles - La Belgique est l’un des plus mauvais élèves de la classe européenne en matière d’aide au développement, aux termes du rapport présenté dernièrement par la plate-forme CONCORD, regroupant les organisations non gouvernementales belges. Selon un communiqué daté de la fin du mois dernier et distribué à l’issue d’une manifestation organisée à Bruxelles par ces ONG devant la Commission européenne, le rapport, intitulé « No time to waste » (« Pas de temps à perdre »), juge très improbable que Bruxelles qui ne consacre que 0,43 % de son PIB à l’aide au développement, soit 866 millions en 2007, atteigne son objectif de 0,7 % d’ici 2010, soit une rallonge d’un milliard d’euros.

En définitive, le succès des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), ainsi que celui de l’engagement belge, semble bel et bien compromis, à moins d’un changement radical de politique, estiment les ONG. Aux termes du rapport en effet, si les pays européens ne renversent pas la tendance actuelle, le manque à gagner sera de 75 milliards d’euros à l’échéance de 2015 pour les pays pauvres par rapport aux promesses exprimées en 2005.

Récemment, le ministre belge de la Coopération au développement, Charles Michel, estimait que si l’objectif quantitatif de 0,7 % du PIB à atteindre en 2010 est essentiel, il ne peut cependant pas être considéré comme un but en soi, la qualité de l’aide devant constituer la préoccupation prioritaire.

Ainsi, tout en réaffirmant que l’Afrique centrale demeure la priorité géographique de la coopération belge au développement, il avait préconisé le regroupement des ONG en fonction de leur champ d’action, le renforcement des capacité du pays partenaire afin qu’il soit en mesure de fournir des services à sa population, la synchronisation des efforts des bailleurs de fonds avec les programmes nationaux des pays partenaires ainsi que la distribution des responsabilités et la spécialisation des Etats européens aux secteurs d’activité, aux partenaires et aux secteurs producteurs.

Pour rappel, la communauté internationale s’est fixée en 2000 des OMD à atteindre en 2015, qui consistent notamment à réduire l’extrême pauvreté et la faim, d’assurer l’éducation primaire pour tous et de combattre le sida et le paludisme.

 

Cornelis Nlandu

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