Province Orientale : Plus de 30 tués depuis fin mai

Publié le par Cornelis Nlandu-Tsasa

Province Orientale : Plus de 30 tués depuis fin mai dans des combats

Kinshasa - Plus de 30 morts ont été enregistrés dans des combats qui opposent depuis la fin mai les Forces armées de République démocratique du Congo (FARDC) et des miliciens locaux Maï Maï dans le territoire de Bafwasende, dans la Province Orientale, a-t-on appris vendredi des sources militaires. "Depuis le début des opérations, nous avons enregistré 29 tués du côté des combattants Maï Maï et 4 tués dans les rangs des FARDC", a déclaré le général Jean-Claude Kifwa, commandant militaire de la Province orientale.

Selon des estimations de sources militaires des Nations Unies, le bilan pourrait être bien plus lourd et dépasser les "50 tués". "Les opérations ont été lancées le 27 mai dans la région d'Opienge à plus de 250 km de Kisangani, chef-lieu provicial, pour restaurer l'autorité de l'Etat face à des groupes armés qui refusaient de démobiliser", a expliqué le général Kifwa. Les premiers accrochages ont éclaté le 27 mai car, selon le général Kifwa, les Maï Maï "ne voulaient pas quitter la zone d'Opienge-Elonga (plus au sud-est, à la frontière entre la Province orientale et le Nord-Kivu) parce qu'ils se cachent dans le parc national de la Maïko où ils font de l'exploitation minière et du braconnage".

Le général affirme que ces éléments armés bénéficient "du soutien de certains notables" du territoire de Bafwasende, qui sont "complices" et profitent notamment du trafic d'ivoire instauré dans le parc. "On avait décidé d'une trêve le 11 mai, mais ils (les Maï Maï) l'ont rompue en nous attaquant le 17 mai à Elonga. Nous allons poursuivre les opérations pour les obliger à rendre les armes", a-t-il affirmé.

L'opération des FARDC est très critiquée par certains élus de la région. "Depuis le début de cette opération, il y a environ 3.000 déplacés qui sont arrivés à Bafwasende, totalement démunis", a déclaré Michel Botoro, député national élu dans ce territoire.

"Cette opération militaire n'a aucune justification. L'autorité de l'Etat n'était pas remise en cause par les Maï Maï. C'est depuis le début des opérations que les autorités locales sont débordées par les afflux de déplacés", a-t-il affirmé.

Certains élus locaux affirment que les FARDC cherchent à s'emparer des mines de la région d'Elonga. "Le parc de la Maïko est riche en or et en coltan. C'est cela qu'ils veulent récupérer et c'est pour cela qu'ils ont envoyé environ 400 soldats contre à peine plus de 50 Maï Maï dans la Maïko", a affirmé à l'AFP un élu, sous couvert d'anonymat.

Retour du président Kabila à Kinshasa via à N'Djamena

Kinshasa - Le Président congolais Joseph Kabila a regagné Kinshasa samedi soir venant de Rome via N'Djamena, au Tchad, a-t-on appris dimanche de source aéroportuaire. Le chef de l’Etat était accompagné de quelques membres de son cabinet et du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Antipas Mbusa Nyamuisi.

A N'Djamena, il a eu un entretien avec son homologue tchadien Idriss Deby Itno. Rien n'a filtré de cette rencontre. La visite du chef de l’Etat congolais au Tchad est intervenue quelques jours après une offensive des rebelles qui a secoué l’Est de ce pays. Les rebelles tchadiens, en provenance de l’Est, avaient investi début février la capitale tchadienne à la suite des violents affrontements.

Une démonstration populaire de soutien au président Deby et à l’armée nationale tchadienne s'est déroulée samedi après-midi dans les rues de la capitale.

Kinshasa : Les chauffeurs qualifient John Numbi d'anti-patriotique et menacent de paralyser la capitale

Kinshasa - Les chauffeurs de mini-bus, bus, fula-fula, et taxi du secteur privé affirment "s'insurger contre le comportement anti-patriotique du général John Numbi", inspecteur général de la Police nationale congolaise (PNC), qu'ils accusent de "tenir à tout prix à rendre le transport difficile à Kinshasa", dans une pétition adressée au Président Joseph Kabila.

"Hier, si ce général s'est imposé pour le contrôle des plaques des véhicules contraignant beaucoup de transporteurs à garer leurs véhicules dans leurs propres parcs automobiles, sans leur donner le minimum de temps possible pour changer les plaques des pays importateurs aux plaques de la RDC, depuis peu, il a encore donné l'ordre pour le contrôle des assurances à partir de ce lundi 23 juin 2008, en promettant aux chauffeurs ou aux transporteurs d'immobiliser au camp Kokolo les véhicules des irréguliers", souligne la pétition.

Après un délai de grâce accordé aux automobilistes de Kinshasa par la Société nationale d'assurances (Sonas), cette entreprise publique a décidé de lancer dès ce lundi un contrôle de l'assurance véhicules avec le concours de la police. Tout en affirmant ne pas "s'opposer à toute mesure du gouvernement tendant à la maximisation des recettes, dans leur secteur, ils déclarent cependant "constater avec amertume qu'en cas d'accident ou d'incendie de leurs véhicules, bien qu'assurés à la Sonas, ils ne reçoivent rien, en contre-partie, de la part de cette entreprise d'assurances dont les prestations sont plus dirigées vers un groupe de privilégiés bien connus au pays".

Selon les chauffeurs, l'inspecteur général de la PNC aurait exigé que les véhicules des irréguliers soient immobilisés au camp Kokolo, "comme si la PSR ne dispose d'aucun endroit approprié (fourrière) pour garer ces véhicules". Les pétitionnaires font remarquer que l'Etat congolais ne disposant pas assez de véhicules pour le transport en commun comme à l'époque des sociétés publiques de transport (TRANSAM, CITAS, UTIC, CITY TRAIN, SOTRAZ), il ne serait pas opportun de lancer une telle opération "pour éviter que les routes soient sans véhicule en commun".

Par conséquent, si un délai de grâce ne leur est pas accordé, les chauffeurs du transport en commun du secteur privé menacent de mettre en exécution leur plan de "Kinshasa sans transport en commun", avec toutes les conséquences qui en résulteraient.

"En tant que garant du peuple, le Chef de l'Etat peut, en définitive, accorder un délai de grâce aux chauffeurs du secteur privé pour leur permettre de se mettre en règle", conclut la pétition.

Le Signal du Continent/APA

 

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