Election présidentielle : Lambert Mende évoque le glissement du mandat de Joseph Kabila

Publié le par Jean-Cornelis Nlandu-Tsasa

Les manifestations à Kinshasa
Les manifestations à Kinshasa

Kinshasa, 24/07 - Le dialogue initié par le président Joseph Kabila n’est pas destiné à négocier le glissement de son mandat présidentiel, a déclaré jeudi le ministre de la Communication et médias, Lambert Mende, au cours d’un échange avec des leaders estudiantins en perspective des élections générales prévues en 2015 et 2016.
Selon lui, « la Constitution a prévu le glissement et nous le vivons avec le Sénat, les assemblées et les gouvernements provinciaux. Il est prévu aussi pour le président de la République qui reste en place jusqu’à la prestation de serment du nouveau Président », a-t-il déclaré. Pour ceux qui savent lire entre les lignes, c'est comme si le porte-parole de Kinshasa prévenait que lorsque l glissement adviendra, il faudra l'inscrire sur le compte des prescrits de la Constitution. Ce que l'opposition s'emploie à contrer.
Les velléités du pouvoir pour un glissement, doublées de la tentative des députés congolais à entamer un changement dans la Constitution qui permettrait à Joseph Kabila de briguer un 3ème mandat, interdit par la loi, avait provoqué de graves manifestations à Kinshasa et à Bukavu, notamment, les lundi 19 et mardi 20 janvier, brutalement réprimées par le pouvoir qui, à croire la Monusco, a utilisé une force excessive. La répression a fait quinze (15) morts, selon un bilan officiel livré à la Radio-Télévision d'Etat RTNC par le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, alors que l'opposition et des sources indépendantes, dont la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH), ont fait état de 42 morts.
Pour Lambert Mende, le dialogue est nécessaire pour assurer la bonne fin du cycle électoral. Pour Lambert Mende, le dialogue est nécessaire pour assurer la bonne fin du cycle électoral. « Nous constatons que des choses méritent d’être changées dans notre comportement. Nous avons des problèmes de société non résolus au plan institutionnel. Nous devons nous mettre autour d’une table pour en parler sinon on risque de rater les élections », a soutenu le ministre.

Les gouverneurs et vice-gouverneurs des nouvelles provinces seront élus le au 31 août

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a fixé au 31 août 2015 l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs des nouvelles provinces, à l’issue d’une cérémonie organisée jeudi au siège de cette institution.
Selon le calendrier rendu public par le rapporteur Jean-Pierre Kalamba Mulumba Ngalula, les opérations commencent par le dépôt des candidatures, du 24 juillet jusqu’au 28 juillet 2015, auprès de la représentation provinciale de la CENI en province. Du 29 juillet au 2 août interviendront le retrait, ajout ou substitution des candidatures, ensuite du 3 au 05 août, la transmission des dossiers physiques au Bureau de la CENI et délibération.
La publication de la liste des candidatures recevables et non recevables interviendra le 6 août puis, le 17 août, la publication de la liste définitive des candidats et du 21 août au 19 septembre, la convocation de la session extraordinaire des Assemblées provinciales des nouvelles provinces.
Du 27 au 29 août interviendra la campagne électorale, le 31 août l'élection des gouverneurs et vice-gouverneurs par les députés provinciaux et, enfin, le 17 septembre 2015, la publication des résultats définitifs par la Cour d’Appel.
Les provinces concernées sont les suivantes : Kwango, Kwilu et Mai-Ndombe pour l’ex-province du Bandundu ; Equateur, Mongala, Nord-Ubangi, Sud-Ubangi et Tshuapa pour l’ex-province de l’Equateur ; Kasaï et Kasaï central pour l’ex-province du Kasaï occidental ; Kasaï oriental, Lomami et Sankuru pour l’ex-province du Kasaï Oriental ; Haut-Lomami, Haut-Katanga, Lualaba et Tanganyka pour l’ex-province du Katanga et enfin Bas-Uele, Haut-Uele, Ituri et Tshopo pour l’ex-province Orientale.
Avec l'ACP

A gauche, les policiers venus en nombre face aux manifestants - A droite, les nouvelles provinces  A gauche, les policiers venus en nombre face aux manifestants - A droite, les nouvelles provinces

A gauche, les policiers venus en nombre face aux manifestants - A droite, les nouvelles provinces

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