Vient de paraître : « Les femmes dans l’espace décisionnel congolais »

Bruxelles, 9 août – Les éditions L’Harmattan viennent de publier un ouvrage biographique d’environ 300 pages sous le titre « Les femmes dans l’espace décisionnel congolais », écrit par le journaliste Roger Mazanza Kindulu, Directeur du Bureau européen de l'Agence congolaise de Presse (ACP) à Bruxelles, et entièrement consacré aux femmes cadres congolaises
Selon l’auteur, cet ouvrage constitue une contribution au débat qui agite la société sur la parité homme-femme, car il dresse un échantillon de ce qu’est la femme cadre congolaise d’aujourd’hui. Celle-ci, explique-t-il, n’est pas seulement femme politique ou conseillère dans les institutions congolaise, elle est aussi médecin, professeure d’université, ingénieure, magistrate, avocate, syndicaliste, journaliste, artiste, animatrice d’ONG, coordinatrice d’associations de défense de l’environnement ou d’encadrement des veuves et des jeunes désœuvrés, etc.
« Aujourd’hui, écrit Roger Mazanza dans l’avant-propos, des femmes créent et dirigent de petites et moyennes entreprises privées, pourvoyeuses d’emplois, dans un pays où devenir salarié relève souvent du parcours du combattant. D’autres gèrent des entreprises publiques tandis que des séminaires et ateliers sont régulièrement organisés pour renforcer leurs capacités de décision et de gestion ».
« Pour une femme, ajoute l’auteur, créer ou gérer une entreprise n’est pas que de la chance ; c’est surtout de la compétence. Devenir médecin, administratrice de société, directrice d’enseignement, occuper une fonction de responsabilité, cela est aussi et surtout une manifestation de ses capacités intellectuelles et de sa compétence. Chaque jour qui passe nous montre à quel point la femme congolaise a gagné en responsabilité et en capacité d’action et de décision ».

Le combat des femmes n’est pas près de s’achever

Le Pr André Yoka Lye, qui signe la préface, reconnaît que des avancées en matière de promotion de la femme congolaise datent du régime Mobutu qui, pour des raisons complexes, en avait fait un de ses chevaux de bataille. Il estime cependant que le combat des femmes pour la « promotion du genre » n’est pas près de s’achever car, dit-il, « l’émancipation de la femme ne s’offre pas sur un plateau d’argent mais qu’elle s’arrache ». Et de souligner que l’intérêt de ce « Who’s Who » constitue « un réflecteur de l’émergence des femmes congolaises à travers leurs itinéraires et leurs trajectoires propres.
Selon lui, « ce répertoire rassure en effet à plus d’un égard, ne serait-ce que par le nombre de femmes diplômées depuis 1960, à tous les niveaux d’études, et par les efforts entrepris par elles-mêmes pour surmonter les épreuves de force auxquelles elles sont soumises par rapport aux hommes ».
Ainsi, dans « Les femmes dans l’espace décisionnel congolais », on retrouve toutes les catégories de femmes, ministres, chefs d'entreprises, députées, juristes, etc mais aussi des journalistes au sein des rédactions de la presse écrite et audiovisuelle comme celles qui sont sorties de la profession pour occuper des postes dans divers cabinets.