Horreur en Afrique du Sud : Au moins sept clitoris congelés découverts chez un Danois
Bruxelles/Kinshasa, 6/11 - Un Danois, Peter Frederiksen, 63 ans, est poursuivi en Afrique du Sud pour agression après la découverte à son domicile de dix morceaux provenant d'au moins sept clitoris congelés et divers organes génitaux féminins séchés. Il a comparu mercredi dernier devant un tribunal à Bloemfontein, ont rapporté jeudi les médias étrangers.
Propriétaire d'armureries à Bloemfontein, il avait été arrêté en septembre dans cette ville du centre de l'Afrique du Sud après une plainte de sa femme qui l'accusait d'avoir mutilé ses parties génitales.
C’est lors de la perquisition dans son domicile que la police avait fait ces découvertes sordides: dix morceaux provenant d'au moins sept clitoris étaient dissimulés dans un congélateur, deux autres morceaux de parties génitales féminines étaient en train de sécher sur un crochet, tandis que de la chair baignait dans des bouteilles d'eau, selon les enquêteurs.
La police avait aussi mis la main sur des journaux intimes datant de 2004 et dans lesquels étaient décrites des mutilations génitales infligées à des femmes. Elle avait aussi découvert des produits anesthésiants, du matériel chirurgical et des photos pédopornographiques.
Peter Frederiksen n'est pas poursuivi pour meurtre mais pour agression, possession, production et distribution d'images pédopornographique, bigamie et complot d'assassinat. Son épouse sud-africaine, Anna Matseliso Molise, 28 ans, avec qui il a eu deux enfants, devait être le témoin clé dans cette affaire, mais elle a par hasard été abattue par balle en octobre devant chez elle à Maseru, la capitale du Lesotho, par des inconnus comme c’est souvent dans ce pays.
Le parquet a estimé mercredi que l'accusé devait rester derrière les barreaux, arguant qu'il utilisait de faux papiers pour résider en Afrique du Sud. Peter Frederiksen y est entré à plusieurs reprises illégalement, selon un témoin appelé à la barre par le parquet, Nicolaas Breed, un agent d'immigration. « Nous sommes toujours confiants qu'il pourrait obtenir une libération sous caution », a déclaré son avocat Me Luthando Tshangana.
Des policiers armés de fusils automatiques et vêtus de gilets pare-balles montaient la garde dans la petite salle d'audience comble et où avaient pris place des membres de la Ligue des femmes du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC). « Les mutilations génitales ne sont pas une pratique traditionnelle. Aucune d'entre nous n'en a subies. J'espère qu'il va pourrir en prison », a déclaré l'une des militantes féministes, Joyce Davids.