Des sanctions occidentales pour raisonner Kinshasa : Joseph Kabila et 17 proches visés

Publié le par Jean-Cornelis Nlandu-Tsasa

Des partenaires de la RDC à l'écoute du prèsident du Parlement
Des partenaires de la RDC à l'écoute du prèsident du Parlement

Bruxelles, 23/05 - La Communauté internationale commence à perdre patience ou plutôt a perdu patience « face aux multiples entraves au processus électoral et politique en RDC" et se montre de plus en plus menaçante face à ce qu’elle qualifie de «réduction de l’espace politique».

Cerise sur le gâteau, l’affaire Katumbi, dernière de la série, dans laquelle l’ex gouverneur du Katanga et candidat déclaré à l'élection présidentielle, prévue pour le 19 novembre 2016, est accusé de recruter des mercenaires, a fini par convaincre la communauté internationale de la nature véritable du pouvoir de Kinshasa, déjà coupable d'arrestations arbitraires qui se font en cascade ces derniers temps, à croire la presse kinoise qui l'annonce.

Bien avant, les affaires Filimbi et Lucha, les arrestations des journalistes et la fermeture des médias, dont ceux de membres du G7, l’emprisonnement des opposants et la répression des marches pacifiques, dont la dernière à Kinshasa après les massacres de Beni, avaient déjà terriblement écorné l’image du régime.

Aussi, les grandes capitales, exaspérées, de Londres à Washington en passant par Paris, sont sur la même longueur d'onde et envisagent sérieusement des sanctions et ce, dans toutes les langues, afin de raisonner Kinshasa. Le Front citoyen et l’Asadho, farouches défenseurs de la Constitution et des libertés fondamentales, ont établi à l’attention de la communauté internationale une short-liste des personnalités à sanctionner dans un premier temps, indique la presse locale.

Joseph Kabila et 17 proches dans le collimateur

Pour Jean-Claude Katende, co-président du Front Citoyen et président de l’Association de défense des droits de l'homme Asadho, les personnes susceptibles de sanctions sont : - Joseph Kabila, président de la République,
- Lambert Mende, ministre des médias et porte-parole du régime,
- Celestin Kanyama, commissaire général de la police de Kinshasa,
- Kalev Mutond, directeur général de l’ANR, la police politique du régime,
- Evarist Boshab, vice-Premier ministre à l’Intérieur et à la Sécurité,
- Henri Mova Sakani, secrétaire général du Pprd, le parti de Kabila,
- Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale et secrétaire exécutif de la Majorité présidentielle,
- André Kimbuta, gouverneur de la ville de Kinshasa,
- Corneille Naanga, président de la Ceni, et
- Les 9 juges de la Cour constitutionnelle : Vunduawe Te Pemako, Luzolo Bambi, Banyaku Luape, Jean-Louis Esambo, Luamba Bindu, Corneille Wasenda, Funga Molima, Kalonda Kele et Kilomba Ngozi Mala.

Parmi les sanctions attendues et qui seront étendues à l'entourage de ces personnalités, dont la majeure partie réside ou étudie en Occident, figurent les restrictions des visas et le gel des avoirs dans un premier temps.


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