La création du FCC s'inscrit dans la ligne de l'histoire connue de fin de règne
Bruxelles, 6 juil - L'histoire connue de fin de règne est celle du Maréchal Mobutu. Face à l'ancrage de l'Union sacrée de l'opposition, Mobutu avait eu le génie de monter les Forces politiques du Conclave, débauchant des opposants les plus irréductibles tel Faustin Birindwa de l'UDPS.
Rebelote cette fois-ci avec Kabila qui intègre dans son escarcelle du FCC (Front commun du Congo) des personnes d'horizons divers qui avaient encore récemment critiqué leur nouveau chef de file : Tshibala, Makila ou encore Olenghankoy.
Le corollaire est aussi le même. Si Mobutu avait eu besoin de beaucoup d'argent pour fidéliser son nouveau monde en faisant tourner la planche à billets, Kabila est aussi dans la même logique. La Banque nationale vient d'annoncer la sortie de nouvelles coupures, car on ne peut en avoir assez pour un groupe aussi hétéroclite.
Des langues disent d'ailleurs que jeudi, le bureau du ministre José Makila, le nouveau « Mister Cash», étaient envahi par les signataires du FCC venus percevoir le fruit de leurs signatures.
Néanmoins, contrairement au génie de Mobutu, Kabila, qui prépare des enjeux électoraux, n'aura débauché que des individus sans aucune base et donc une prise sans aucune valeur électorale.
On a même aperçu un gars totalement inconnu au bataillon et présenté comme le représentant d'une Diaspora toute acquise à l'opposition à Kabila, ou un autre ayant usurpé la qualité de l'APARECO. Bref, ce FCC, faussement présenté comme une redoutable machine, n'est en réalité qu'un conglomérat d'individus sans assise, dont le but n'est visiblement que financier. Et donc, quand Makila dit saluer « le génie de Joseph Kabila pour avoir créé le FCC », en réalité il salue le génie de Mobutu, l'invention de Kabila n'étant qu'une pâle copie dictée par ses conseillers anciens mobutistes.
Les mêmes signes de fin de règne sont aujourd'hui réunis. Et en l'absence d'un bilan, il ne reste que la machine à voter, préalablement configuré, pour espérer faire un résultat aux scrutins.
