Kinshasa menace de se retirer de la CPI pour une supposée entrave à son indépendance

Publié le par Jean-Cornelis Nlandu-Tsasa

Bruxelles, 15 sept - Le ministère congolais vient de publier un communiqué dans lequel la RDC menace de mettre fin à sa collaboration avec la Cour pénale internationale dont les juges seraient victimes de "pressions" pouvant avoir des "incidences sur la politique intérieure" congolaise et le processus électoral". 

Les personnes responsables avaient cru que Kinshasa était déçu du fait que la CPI ne prenait pas assez en compte les différentes violations des libertés et les innombrables massacres perpétrés sur le territoire national. Qu'il s'agisse des viols et tueries de masses à l'est du pays ainsi que les délocalisations sauvages des populations et le travail des enfants, souvent de moins de 10 ans, dans les mines, dont celles de cobalt, dans des conditions frisant l'esclavage moderne.

À cela, Kinshasa aurait également ajouté les massacres perpétrés dans le Kasaï ainsi que le déplacement des populations, l'assassinat des activistes des droits de l'homme et des chrétiens catholiques, les découvertes de charniers à Kinshasa et ailleurs, ou encore l'emprisonnement des politiciens pour leurs idées et différentes autres violations encore bien connues de tous.

Rien de tout cela. On se demande dès lors comment quelqu'un de sensé pourra alors prendre au sérieux cette menace, lorsque l'on sait que la RDC est elle-même incapable de mettre un frein à ces crimes de masse ni d'en rechercher les responsabilités

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