La justice sera rendue en RDC par la Justice congolaise, corrige Félix Tshisekedi devant la Communauté congolaise en France (Réactualisé le 12 nov)

Publié le par Jean-Cornelis Nlandu-Tsasa

Bruxelles, 11 novembre - Le président Felix Tshisekedi, arrivé à Paris dimanche pour prendre part au Forum sur la paix, a annoncé que la justice sera bel et bien faite en RDC, faisant ainsi volte-face alors qu'auparavant il avait exclu de fouiner dans le passé.

S'adressant, lundi, à la Communauté congolaise de France, à Aubervilliers, le chef d'État congolais a précisé que cette justice ne devra pas être administrée «n'importe comment», mais qu'elle le sera au Congo par les instances congolaises et pas ailleurs.

C'est ainsi, ajoute-t-il, qu'il se bat pour renforcer l'État de droit. «Je ne suis pas venu régler des comptes», a assuré Félix Tshisekedi.

La coalition FCC-CACH a encore de vieux os

​​​​Contrairement à certaines personnes de son état-major qui annoncent la suspension de la coalition avec le FCC ou carrément le divorce, Félix Tshisekedi s'est plutôt voulu rassurant. Pour lui, «nous n'avons trahi ni notre engagement, ni notre pays en coalisant avec le FCC».

Pour ceux qui n'ont pas l'esprit lent, cela veut clairement dire que la guerre que sont en train de se livrer leurs bases respectives procède de la méconnaissance criante du soubassement du deal, vital, qui lie l'ancien président et l'actuel. 

Néanmoins, il faut ici relever que l'assertion du président, assurément délivrée à l'intention des naïfs et des fanatiques, n'a pas réussi à convaincre grand monde, surtout quand l'on sait que même sa propre base, comme d'autres, a plutôt lutté pour que la kabylie soit définitivement rayée de la carte. Parfois au prix de vies humaines fauchées par la dictature de Kabila.

Pire, plusieurs voix s'élèvent aujourd'hui aussi bien parmi les cadres comme les militants de l'UDPS appelant à la suspension du deal, voire au divorce entre le CACH et le FCC, deux organisations aux objectifs diamétralement opposés, la première combattant la corruption et le détournement des deniers publics, alors que la deuxième y excelle plutôt.

Même s'il ajoute que «ce qui va se passer dans le gouvernement se passera selon la volonté du président de la république que je suis », aucun observateur avisé n'est dupe pour ne pas savoir qu'il ne le pourra que dans les strictes limites des intérêts de son prédécesseur afin d'éviter des frictions.

Les dividendes des nombreux voyages se chiffreraient à un milliard cinq cents millions

Le président Tshisekedi a par ailleurs révélé que ses multiples déplacements à l'étranger ont déjà ramené au pays des dividendes de l'ordre d'un milliard cinq cents millions de dollars - de promesses de prêts à n'en point douter - contre près de 50 millions de dépenses à peine que les voyages ont occasionné.

Aussi, malgré la polémique que cela suscite, il promet de persévérer dans ses déplacements à l'extérieur en vue de ramener des investisseurs. «Je ne voyage pas pour le plaisir», a-t-il renchéri.

Concernant les avancées, il a relevé qu'aujourd'hui, le Congolais peut quitter Moanda pour Tshikapa par route. «Nous allons poursuivre le désenclavement du pays et favoriser l'intégration régionale».

En outre, il a fait savoir que «les discussions sont très avancées avec les partenaires pour la construction du port en eau profonde de Banana», alors que «la gratuité de l'enseignement primaire est aujourd'hui une réalité».

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