La Conférence sur la paix et la sécurité au Kivu reportée au 6 janvier

Publié le par Cornelis Nlandu-Tsasa

La Conférence sur la paix et la sécurité aux Nord et Sud-Kivu reportée au 6 janvier 2007
 
Kinshasa - La Conférence sur la paix, la sécurité et le développement dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, initialement prévue du 27 décembre 2007 au 5 janvier 2008, est reportée du 6 au 14 janvier 2008, a annoncé mercredi le président du comité organisateur de ces assises, l’abbé Apollinaire Malu-Malu Muholongu.
Cette conférence sera précédée, du 27 décembre 2007 au 4 janvier 2008, par des travaux préparatoires, suivis, du 4 au 6 janvier, par une campagne de sensibilisation des populations. Environ cinq cents personnalités issues des deux provinces et auxquelles s’ajouteront des représentants de neuf autres provinces et des délégués des institutions nationales ainsi que tous les chefs des groupes armés congolais opérant dans la région prendront part à ces assises, auxquelles la nation et la communauté internationale attachent une importance capitale après l’échec de l’option militaire initialement levée par Kinshasa.
 
Karel de Gucht appelle à un cessez-le-feu dans l'Est du Congo
 
Bruxelles - Le ministre belge des Affaires étrangères, Karel De Gucht, a lancé, lundi, un appel à un cessez-le-feu dans l'Est du Congo, pour capitaliser les chances de réussite de la Conférence pour la paix, la sécurité et le développement qui se tiendra à Goma, annonce un communiqué du ministère des Affaires étrangères belge.
Le ministre De Gucht salue cette initiative et exprime l'espoir que « cette conférence constituera un pas vers une paix définitive, le respect des droits de l'homme et le développement économique dans l'Est de la RDC ».
Selon lui, outre les mandataires politiques des provinces du Kivu, la Société civile et des représentants des personnes déplacées ainsi que des réfugiés congolais devraient également participer à cette conférence. "La Belgique suivra de près cette conférence pour la paix", a insisté le ministre De Gucht qui a, à cet effet, dépêché à Goma son envoyé spécial, Jozef Smets, pour la Région des Grands lacs.
La récente ouverture d'un consulat général belge à Bukavu, au Sud-Kivu, est également un signal fort de la sollicitude belge, a souligné le ministre dont l’initiative est calquée sur celle des Américains qui y avaient déjà nommé un représentant.
 
Conférence sur la paix dans les Kivu : «une capitulation», selon Z’Ahidi Ngoma
 
Kinshasa - Un ancien vice-président a qualifié mercredi à Kinshasa de «capitulation» la conférence sur la paix dans les deux provinces du Nord et du Sud-Kivu dont l’ouverture officielle prévue jeudi à Goma a été repoussée au 6 janvier.
«La conférence projetée est sans objet. Elle ne peut produire les effets escomptés par le peuple congolais, tant que Nkunda demeure le maître des lieux. Elle est convoquée dans les conditions de capitulation», a affirmé Arthur Z’Ahidi Ngoma, dans une déclaration lue devant la presse.
Originaire du Maniema, autrefois partie intégrante du Kivu, l’ancien vice-président, à la tête de la plate-forme politique «le Camp de la patrie», estime que pour la réussite d’une telle conférence, le gouvernement devrait au préalable «mettre fin aux aventures de Nkunda, en assumant ses responsabilités constitutionnelles devant la nation».
 «C’est une insulte à l’intelligencia congolaise. La République va négocier à genou dans un territoire où Nkunda est le maître des lieux et peut arrêter à tout moment tous les participants (...)», a encore souligné M. Z’Ahidi Ngoma pour qui la paix et la sécurité dans ces deux provinces est «un impératif catégorique».
Pour lui, les populations du Nord et du Sud-Kivu «ne sont en guerre contre personne. Par contre, c’est le général déchu qui est en guerre, contre la RDC, pour des motifs que lui seul connaît».
La société civile du Nord et du Sud-Kivu avait récemment dénoncé «la précipitation» dans l’organisation de cette conférence et estimé que certains préalables pour «la bonne tenue de ce dialogue n’avaient pas été respectés par le gouvernement».
La conférence de Goma - qui se tiendra dans un contexte extrêmement tendu - abordera notamment les problèmes posés par la présence de groupes armés locaux et étrangers, la surveillance des frontières, le trafic illicite de minerais ainsi que la prolifération des armes dans la région.
 
L’ONU dénonce un nouveau recrutement de 200 écoliers par les insurgés
 
Kinshasa - La Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monuc) a dénoncé mercredi un nouveau recrutement «forcé» de quelque 200 enfants par les insurgés qui affrontent l’armée régulière depuis quatre mois au Nord-Kivu, au cours d’un point de presse à Kinshasa.
«Les dernières informations font état de 200 élèves de l’école secondaire de Tongo, dans le territoire de Rutshuru, qui auraient été recrutés de force, le 17 décembre, après que leurs matériels scolaires et leur carte d’identité aient été brûlés», a déclaré le porte-parole de la Monuc, Kemal Saiki.
Le village de Tongo est situé à environ 60 km au Nord de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu. La Monuc, qui précise que ce recrutement «forcé d’enfants» a été opéré par les troupes du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) du général déchu Laurent Nkunda, rappelle que ce fait constitue «un crime de guerre et crime contre l’humanité». Selon plusieurs sources humanitaires, Nkunda continue à recruter également dans les camps de déplacés de Kitchanga, localité située à une cinquantaine de kilomètres de Goma.
La Monuc a également dénoncé plusieurs cas d’harcèlements à l’endroit des populations civiles par des soldats loyalistes et accusé des troupes insurgées d’avoir incendié des maisons dans le village de Shomba. «Il est regrettable de constater que les civils restent les premières victimes de l’insécurité dans cette zone comme dans l’ensemble du Nord-Kivu. Viols, pillages, recrutements d’enfants sont pratiqués par tous les belligérants au Nord-Kivu», a-t-il dit en conclusion.
 
Une société belge va piloter la gestion des chemins de fer congolais
 
Bruxelles - L'opérateur ferroviaire belge Venturis a décroché le contrat de gestion de la Société nationale des Chemins de fer du Congo (SNCC), une entreprise publique que le gouvernement de Kinshasa tente de réhabiliter avec l'aide de la Banque mondiale, dans la perspective d'une possible privatisation, a annoncé lundi l'administrateur-délégué de cette société, Eric Peiffer.
Venturis a été retenue vendredi par le gouvernement congolais à l'issue d'une procédure de sélection menée par le Comité de pilotage de la réforme des entreprises publiques (COPIREP), a précisé M. Peiffer à l'agence Belga. Selon le journal « Le Potentiel », le choix s'est fait sur base d'un rapport conjoint des ministres des Transports et voies de communication, et du Portefeuille, respectivement Charles Mwando Nsimba et Jeannine Mabunda Lioko, qui recommandaient la sélection des soumissionnaires ayant obtenu la meilleure cotation au double plan technique et financier.
 
Venturis pour la SNCC et la compagnie espagnole Progosa pour l'ONATRA
 
"Nous avons répondu à l'appel d'offres et nous avons été classés premier tant pour l'offre technique et que pour l'offre financière" face à la société française Systra, filiale de la SNCF, a confirmé l'administrateur de Venturis, sans préciser le montant de ce contrat d'une durée de deux ans prolongeables. 
"Il s'agit d'assurer le sauvetage de la SNCC, d'améliorer la gouvernance et de procéder aux investissements d'urgence pour préparer une mise en concession" et rendre une privatisation possible, a poursuivi M. Peiffer.
Selon lui, de nombreuses inconnues entourent encore la mission précise qui sera confiée à Venturis par le gouvernement congolais, comme les priorités fixées par Kinshasa et les moyens (budgétaires) disponibles - dont une bonne part proviendra sans doute de la Banque mondiale, de la Banque africaine de Développement (BAD) ou de la Banque européenne d'Investissements (BEI). La Banque mondiale a d'ailleurs supervisé le processus de sélection du gestionnaire de ces entreprises publiques par le COPIREP. 
La Fédération des Entreprises du Congo (FEC) a récemment réclamé la privatisation rapide de certains secteurs-clés de l'économie nationale - exsangue après des décennies de gabegie et de conflits - comme la SNCC, l'ONATRA, la RVA (Régie des Voies aériennes), la SNEL (Société nationale d'Electricité) et la Régie de distribution d’eau (Regideso).
La SNCC, dont le réseau compte en théorie 3.641 km de voie, se trouve dans un état déplorable, avec un matériel roulant vétuste. Les pillages, les vols de rails et traverses accentués pendant les guerres de 1996-1997 et 1998-2003, l'absence d'entretien et la mauvaise gestion des entreprises ont entraîné une forte réduction du trafic ferroviaire, réduit au Sud-Ouest et à l'Ouest du pays ainsi que dans les environs de Kinshasa.
 
Venturis, un opérateur fiable des chemins de fer africains
 
Très active dans le transport fluvial et routier et l'exploitation de ports, la SNCC est à la recherche de capitaux importants pour la réhabilitation ou le renouvellement des infrastructures, du matériel roulant et de ses divers services. Venturis se présente comme un opérateur de chemins de fer, principalement en Afrique. Elle offre également des services de consultance pour toute opération ferroviaire ainsi que pour des opérations de réhabilitation, réparation et acquisition de matériels roulants et des infrastructures.
La société a été, au cours de ces dix dernières années, sollicitée dans de nombreuses études et opérations principalement en Afrique. Sa présence a été très remarquable au sein de la société d'exploitation ferroviaire Sizarail qui avait succédé en 1995 à la SNCZ, au Cameroun (Camrail), en Tanzanie (Trans Africa Railway Corporation) et à Madagascar (Madarail) et en Côte d'Ivoire et Burkina Faso, dans un projet du groupe français Bolloré.
 
Un concert de paix samedi à Kinshasa
 
Kinshasa - Un concert de paix, d’amour du prochain et de solidarité, dont les recettes serviront à l’assistance aux populations du Nord et Sud-Kivu, sera organisé samedi au stade des Martyrs à Kinshasa par le gouverneur de la ville, André Kimbuta Yango, avec la participation des artistes musiciens Ngiama Makanda Werrason et JB Mpiana.
Les deux musiciens, qui étaient reçus mercredi par le gouverneur Kimbuta, ont été invités par ce dernier à instruire leurs collaborateurs et leurs fanatiques à tout mettre en œuvre pour que la population kinoise n’ait de ce concert qu’un jugement d’art et que les deux camps cessent d’entretenir un conflit qui ne profite nullement à la jeunesse congolaise.
Séance tenante, JB Mpiana a appelé ses fans au calme, au changement de mentalités et à plus d’amour envers les populations du Nord et Sud-Kivu qui, a-t-il dit, ont besoin de leur soutien en cette période. Car, a-t-il ajouté, ce concert n’est pas une guerre.
Ngiama Makanda Werrason a, lui aussi, lancé un appel à ses fans à observer un comportement « de changement », à éviter des troubles et à privilégier la paix et l’amour en signe de solidarité avec les frères des provinces du Nord et Sud-Kivu qui vivent des moments difficiles.
 
Fermeture de la mine d’Adidi à Mongwalu
 
Kinshasa - Plus de 50.000 habitants de la cité de Mongwalu, à plus de 80 km au nord de Bunia, sont affectés par la fermeture de la grande mine d’or d’Adidi, décidée par le gouverneur de la Province Orientale. Le chef de cette entité déplore la recrudescence de la violence depuis la fermeture de cette mine.
Felly Ndoloza, un creuseur de vieille mine de Makala, a précisé qu’il était là parce que la mine d’Adidi est fermée. «Je fais de l’exploitation artisanale de l’or. J’entre dans un trou de cette ancienne mine d’or parce que je n’ai pas de place pour travailler et gagner de l’or. C’est pourquoi j’entre dans cette ancienne mine de Makala. Je ne peux pas voler ou extorquer », a-t-il expliqué, résigné.
Les opérateurs économiques et acheteurs indépendants d’or sont beaucoup préoccupés par la baisse de production du métal jaune, provoquée, selon eux, par la fermeture de la mine d’Adidi.
Quant à Jean-Pierre Bikilisende, chef de cité de Mongwalu, le pouvoir d’achat de la population est affecté : « Nous avons constaté une certaine crise financière dans la cité parce que les commerçants se plaignent de ne plus vendre comme avant. Les pauvres vendeuses du marché se plaignent elles aussi du manque de recettes ». Le chef de cité a affirmé par ailleurs que depuis la fermeture de la mine, sa juridiction enregistre beaucoup de cas de vol à main armée.
 
Un nouveau chef de cité à Kasangulu
 
Kasangulu - Jean Kihisi a été désigné nouvel administrateur assistant résident et chef de cité de Kasangulu, chef-lieu du territoire du même nom dans le Bas-Congo, par une décision du ministère provincial de l’Intérieur a-t-on appris mercredi. Il remplace à ce poste, Jean-Pierre Lueso, nommé directeur de cabinet du ministre de l’Economie, des Finances et du Commerce (Eficom).
Fonctionnaire à l’Administration publique, Jean Kihisi a occupé diverses fonctions dans la territoriale dans le Bas-Congo.
 
Le Stade Père Raphaël devenu un repaire des Shégués
 
Kinshasa - Le stade Père Raphaël, à Matonge dans la commune de Kalamu, sert depuis un certain temps, de repaire aux enfants de la rue, communément appelés « Shégués », a-t-on constaté sur place. Ceux-ci brutalisent les paisibles citoyens, qui s’hasardent à emprunter pendant la nuit, l’avenue passant devant le stade. Ils leur arrachent argent et autres biens de valeurs et, ce, sans réaction du sous-commissariat de la Police nationale situé dans les parages.
Ces « Shégués » n’y opèrent pas seuls. Ils sont accompagnés des vendeuses de sexe dont la plupart sont des mineurs. Elles charment leurs victimes avant d’être dépouillées de tout par les jeunes bandits. Des sources concordantes renseignent que ces adolescents opéreraient en complicité avec des hommes en uniforme, qu’ils associent au partage du butin.
 
Note : Pour des raisons de congé de fin d’année, le quotidien Le Signal du Continent ne sera plus disponible qu’à partir du 2 janvier 2008. Nous profitons de l’opportunité pour souhaiter à tous nos fidèles lecteurs les Meilleurs Vœux de Nouvel An.
 
Le Signal du Continent
Avec l’ACP et l’APA
 
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