Bas-Congo : Le gouvernement congolais parle de manipulation, malgré les fosses communes

Publié le par Cornelis Nlandu-Tsasa

LOGO-CONTINENT.jpg

  Administration et Rédaction : 75, Marius Duchéstraat 1800 Vilvoorde-Belgique – Compte : 000-1779090-13 
 Tél.: + 32 471 07 31 59 – + 32 496842694 –  + 32 485453016 –  e-mail :
lesignalmagazine@yahoo.fr 
Représentation Kinshasa: 54, Avenue Ndala - Kinshasa-Lemba - Tél : + (243) 89 81 34 349




NATIONALES

 

Massacres au Bas-Congo

Le gouvernement congolais parle de manipulation, malgré la découverte des fosses communes

 

Kinshasa - Le ministre de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement, M. Emile Bongeli a animé, mardi une conférence de presse au cours de laquelle il a relevé certaines observations au sujet du rapport spécial de la MONUC sur les massacres perpétrés par Kinshasa sur les adeptes de Bundu dia Kongo (BDK) et la population civile au mois de février et mars de l’année en cours dans la province du Bas-Congo.

Selon le ministre Bongeli, le gouvernement s’étonne de la publication tardive de ce rapport aux « allures tendancieuses et manipulatrices dans lequel le conditionnel est utilisé à souhait pour dissimuler le mensonge, passant même sous silence la persécution des victimes par des adeptes de cette secte. Le porte-parole du gouvernement note, dans son intervention, que la bilan de 100 morts avancé par la MONUC ne reposait sur aucune preuve si ce n’est que des « allégations relatives à la présence des fosses communes ». Alors même qu'ici il ne s'agit plus depuis longtemps d'allégations, puisque des preuves de l'existence de fosses communes ont été produites par une enquête de la province.

Pour le porte-parole et caisse de résonnance du gouvernement, il s'agit d'une "volonté manifeste de la MONUC de « culpabiliser » toujours le gouvernement et à travers un rapport établi de « manière très légère » en parlant de l’insuffisance des preuves, confirmant par la même occasion la présence des fosses communes et le largage des corps dans le fleuve Congo". M. Bongeli a, en outre, indiqué que ce rapport "tendancieux" ne signale pas le débordement des forces de police provinciales par la milice BDK mais il se contente d’appuyer la thèse de la disproportion des forces en insistant sur la police venue de Kinshasa qui a utilisé « des armes non appropriées » pour des opérations de maintien de l’ordre public.

Une fois de plus, le porte-parole du gouvernement a relevé « le caractère nuisible, sinon malhonnête » du rapport qui a qualifié « d’illégitime » l’intervention de l’Etat porté à la protection et à la sécurisation de la population et du territoire national en péril, oubliant que la police a plus tué, violé, volé et détruit qu'elle n'a protégé.

Le gouvernementattend protester avec la dernière énergie auprès du secrétaire général de l’ONU contre la légèreté de ce rapport, l’instrumentalisation de ce dossier et la politisation à outrance de cette situation par les auteurs du rapport pendant que le gouvernement entretien des relations étroites de collaboration, a affirmé le ministre de la Communication et des Médias à qui seuls les naïfs prêtent encore l'oreille.

 

180 réfugiés congolais rapatriés de la Zambie

 

UNHCR-refugies.jpgKinshasa - Cent quatre vingt (180) réfugiés congolais rapatriés de la Zambie sont rentrés au pays, par la cité frontalière de Kasumbalesa à 90 kilomètres au Sud de Lubumbashi au Katanga, ont annoncé les médias congolais captés mardi à Kinshasa.

La majorité de ces réfugiés avaient fui il y a près de 10 ans, à cause des guerres à répétition qu’a connues une partie de la RDC. Le séjour dans les camps de réfugiés en Zambie leur a permis d’apprendre au moins quelques métiers qui faciliteront une réinsertion sociale rapide, a indiqué la source, ajoutant que ces réfugiés ont fait plusieurs kilomètres à pied, avant d’atteindre Kasumbalesa.

 

 

PROVINCES

 

Un faux vice-ministre de l’EPSP mis aux arrêts à Kamina

 

Kamina - Kabongo Kashala Etienne, qui se passait pour le vice-ministre de l’EPSP et fils du ministre d’Etat Denis Kalume Numbi dans le terriroire de Malemba Nkulu, a été arrêté samedi 8 juin dernier à Kabondo Dianda en territoire de Bakama par l’auditorat militaire de Kamina. Transféré à Kamina le 9 juin, le dossier est en instruction au PGI (Parquet de Grande Instance). L’escroc Kabongo Kashala Etienne usait de l’influence à Malemba Nkulu pour bénéficier de nombreuses faveurs et services notamment de véhicule officiel de l’A.T. de Malemba pour le transport de l’escroc jusqu’à Lubumbashi.

 

Un escroquait opérait avec une carte de membre de la famille présidentielle

 

Par ailleurs, le tribunal de paix de Lubumbashi-Kamalondo, siégeant en matière répressive au premier degré, a condamné le prévenu David Mahamba Kalumbi à 36 mois de SPP pour usage de faux et à 6 mois pour escroquerie et contrefaçon. Ce dernier qui se faisait passer pour un membre de la famille présidentielle a été appréhendé au gouvernorat de province en possession d’une carte de membre de la famille présidentielle avec laquelle il a obtenu beaucoup des biens et certains documents litigieux. Mais si une telle carte existe réellement, alors personne ne sait dans quelle république bananière la RDC s'est engagée.

 

Le célèbre trou « Libulu Manzengele » maîtrisé

 

Kinshasa - Le gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta Yango, s’est rendu personnellement compte de la disparition du célèbre trou de l’avenue Manzengele, célèbre sous le nom de "Libulu Manzengele" dans la commune de Ngaba à Kinshasa, après les travaux qui y ont été effectués par l’entreprise AFRITEC sur fonds propres de la ville. Le numéro un de la capitale était agréablement surpris de constater que ce trou, situé ou croisement des Avenues Manzengele et Université n’existe plus que de nom, rapporte un communiqué de l’Hôtel de ville reçu lundi. Les ingénieurs de l’AFRITEC sont parvenus à le maîtriser grâce aux moellons et à la caillasse placés sur le site à titre provisoire en attendant les grands travaux à exécuter par le gouvernement central. Ce trou avait longtemps constitué un calvaire pour les automobilistes qui ne pouvaient plus relier directement le rond-point Ngaba et le centre-ville, rappelle-t-on.

 

De l’eau potable pour la population de camp Luka à Kinshasa/Ngaliema

  undefined

Kinshasa - Le gouverneur de la ville province de Kinshasa, André Kimbuta Yango, a procédé au lancement des travaux de canalisation des tuyaux de la REGIDESO dans le quartier Camp Luka, commune de Ngaliema, qui seront exécutés par les agents de cette entreprise nationale de distribution d’eau potable. Ainsi, aussi curieux que cela puisse paraître, certaines personnes n'ont pas accès à la petite eau potable en pleine capitale congolais et en plein 21ème siècle, alors que d'autres chantent et dansent en toute impunité après avoir pioché dans les caisses de l'Etat. Qui pouvait le croire ?

Le ministre provincial chargé des Transports, Mines et Energie, Emmanuel Mangwana Nzolameso, a rassuré à cette occasion, la population de la fin des travaux dans plus ou moins trente cinq jours permettant ainsi à environ cinquante mille âmes d’avoir enfin accès à l’eau potable.

 

Mauvaise gouvernance dans le territoire de Songololo

 

Matadi - La commission d’enquête de l’Assemblée provinciale du Bas-Congo déployée à travers les districts de la Lukaya et des Cataractes sous la direction de député Léonard Nsimba Nzungila pour contrôler la gestion des entités territoriales décentralisées (ETD), particulièrement des fonds d’investissement alloués dernièrement aux territoires par l’Exécutif provincial, a dénoncé vendredi en plénière la mégestion constatée dans le territoire de Songololo.

En  comparaison de quelques irrégularités enregistrées dans la gestion de certains territoires, la mauvaise gouvernance constatée dans le territoire de Songololo lors des différentes interventions des députés en plénière, était d’une « extrême gravité » en raison de l’implication des élus du peuple dans la mégestion des fonds affectés à la réalisation des projets de développement dans la cité de Kimpese et le centre de Songololo.

Selon  la commission d’enquête  qui rapportait des témoignages recueillis sur place, deux députés de cette entité, l’un national et l’autre provincial, dont les identités n’ont pas été révélées, avaient initié à l’insu de la population des projets d’électrification de la cité de Kimpese et d’adduction d’eau potable au centre de Songololo. Sans tenir compte de la primauté des autres projets en raison de leur impact sur le vécu quotidien de la population, les projets présentés par les deux dignitaires ont été agréés et financés par l’autorité provinciale « sans ménagement », au point que les justifications sur l’exécution des travaux posent actuellement problème auprès de la hiérarchie locale en raison de l’implication de ces députés dans la gestion des fonds. Au terme d’un débat houleux, la  plénière a accepté de transférer le dossier au comité des sages qui devra entendre le député provincial incriminé et statuer éventuellement sur son cas.

 

 

ECONOMIE

 

L'évolution de la construction de la première autoroute congolaise est satisfaisante, selon Moïse Katumbi

 

Lubumbashi - M. Moïse Katumbi Chapwe, gouverneur du Katanga, a effectué récemment une visite d’inspection au chantier de construction de l’autoroute de Kasumbalesa, la première en RDC, en vue de se rendre compte de l’évolution des travaux. Accompagné du ministre provincial des Infrastructures, il a parcouru 70 km de route pour inspecter les travaux qu'une société chinoise est en train de réaliser depuis le lancement de ces travaux le 13 avril 2008 par le président Joseph Kabila dans le cadre d’un suivi.

Auparavant, le gouverneur du Katanga avait suivi les explications du responsables de la société CREC qui asphalte au moins 2 km de route par jour. Pour la première phase, CREC construit une route de 7 m de largeur avec une épaisseur de 4 cm de couche compactée de bitume. Après les explications, le gouverneur et sa suite ont visité l’usine de production de bitume, d'une capacité de 60 tonnes par heure. Aussitôt après, le gouverneur est monté lui-même sur un engin pour asphalter une partie de l’autoroute, dont les travaux pourront prendre fin dans un délai prévu de 24 mois, estime-t-on.

 

Le Bas-Congo révise son budget pour l’exercice 2008

 

Matadi - Les députés provinciaux du Bas-Congo réunis vendredi en plénière sous la direction de la vice-présidente de l’assemblée provinciale, Josiane Mfulu Massaka, ont adopté à l’unanimité le budget révisé de la province pour l’exercice 2008, de l’ordre de 62.273. 477. 804,18 FC (Soixante-deux milliards deux cent septante-trois millions quatre cent septante-sept mille huit cent et quatre francs congolais dix-huit centimes). L’adoption de ce budget, qui remplace celui présenté et défendu devant l’assemblée provinciale à la session budgétaire de décembre 2007 par le gouverneur Simon Mbatshi Batshia, met fin à la divergence des vues qui avait prévalu au sein de cette institution au début de la semaine.

M. François Kimasi
Président de l'Assemblée provinciale

PICT0086.JPGFaisant l’économie de ce budget, le député Nzamasumu Ngolo, président de la commission économico-financière, a fait savoir dans son exposé devant l’assemblée que ce budget qui est passé de 124.659.469.568,98 FC (Cent vingt-quatre milliards six cent cinquante-neuf millions quatre cent soixante-neuf mille cinq cent soixante-huit francs congolais nonante-huit centimes) à 62.273.477.804,18 FC, a connu une diminution de 50,05% en raison des contraintes liées à l’allocation par le gouvernement central d’un montant forfaitaire aux provinces en lieu et place des 40 % des recettes à caractère national prévus par la constitution.

Dans ce contexte, a-t-il poursuivi, les recettes allouées à la province du Bas-Congo pour l’exercice en cours se chiffrent à 40.491.496.809 FC (Quarante milliards quatre cent nonante et un millions quatre cent nonante-six mille huit cent et neuf francs congolais), le reliquat étant complété par les recettes locales pour un montant de 21.781.980.995,18 FC (Vingt et un milliards sept cent quatre-vingt-un millions neuf cent quatre-vingt mille neuf cent nonante-cinq francs congolais dix-huit centimes).

D’autre part, le député Nzamasumu a soutenu qu’en dépit de la circulaire 002/CAB/MIN BUDGET/2008 du 15 janvier 2008 fixant la clé de répartition des recettes nationales entre la province et les Entités territoriales décentralisées ( ETD ), soit 60% à la province et 40% aux ETD, l’assemblée provinciale et le gouvernement provincial se sont convenus pour une répartition équitable des recettes nationales provenant du gouvernement central en vue de disponibiliser davantage de moyens en faveur des ETD locales pour l’exercice en cours.

 

AFRIQUE

 

Les rebelles tchadiens affirment avoir pris Am Zoer

 

Kinshasa - Un officier tchadien a été fait prisonnier par les rebelles qui ont lancé une offensive mardi matin en prenant la localité d’Am Zoer, ont affirmés les médias étrangers reçus à Kinshasa. "Nous avons pris Am Zoer après de violents combats. Nous avons fait prisonnier le chef de la garnison. C'est un officier supérieur et nous vous communiquerons son nom après identification", a affirmé Ali Gueddei, porte-parole de l'Alliance nationale, regroupant les diverses factions rebelles, joint par téléphone depuis N'Djamena.

"Nous avons aussi pris un (canon de) 14,5", a poursuivi M. Gueddei, précisant que les rebelles avaient quitté Biltine à une soixantaine de kilomètres à l'ouest dans la matinée. La veille, le ministre de la Communication tchadien Mahamat Hissène avait estimé que les rebelles tentaient de s'extraire du Tchad en se dirigeant vers le Soudan. La ville d'Am Zoer est à l'est de Biltine, prise lundi, elle-même à l'est d'Am-Dam prise dimanche. Abéché, la ville la plus importante de l'est tchadien, est la principale garnison de l'armée régulière et c'est là que sont notamment stationnés les hélicoptères de combat.

 

Le Signal/ACP

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article