Jean-Pierre Bemba ce vendredi devant les juges

Publié le par Cornelis Nlandu-Tsasa

Jean-Pierre Bemba ce vendredi devant les juges de la CPI

 

Kinshasa - Le Sénateur Jean-Pierre Bemba Gombo devait comparaître pour la première fois ce vendredi 4 juillet à 15h00 locale devant les juges de la Cour pénale internationale (CPI), a indiqué jeudi le chargé des informations et des programmes de la CPI à Kinshasa, Paul Madidi. Selon la source, la première comparution sert à vérifier que l’accusé a été informé des charges retenues contre lui et à fixer la date d’une audience de confirmation des charges, durant laquelle les accusations citées dans le mandat d’arrêt seront confirmées ou modifiées.

Jean-Pierre Bemba a été transféré jeudi à La Haye par la justice belge à sa propre demande. La justice belge l’avait arrêté le 14 mai dernier à la suite d’un mandat d’arrêt lancé par le procureur de la CPI, l’accusant de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité commis en République Centrafricaine. La demande formulée par ses avocats à la justice belge pour une liberté provisoire a été rejetée par la Cour de cassation belge. Plaidant non coupable, il a souhaité être transféré à La Haye, siège de la CPI, où il pourra être entendu par des juridictions compétentes.


Le MLC veut «la vérité»


Le Mouvement de libération du Congo (MLC), premier parti d’opposition en République démocratique du Congo (RDC), a pris acte jeudi du transfert de son chef Jean-Pierre Bemba à la CPI dont il attend qu’elle établisse «la vérité». Les cadres et militants du MLC, «tous solidaires et de coeur avec leur président national, exigent que la CPI fasse son travail (qui est) de dire le bon droit objectivement, pour établir la vérité», indique un communiqué du MLC signé de son secrétaire général ad intérim, Thomas Luhaka.
«Convaincu de l’innocence» de l’ex-vice-président de la RDC et adversaire malheureux de Joseph Kabila à la présidentielle de 2006, le MLC veut voir «clôturer cette affaire que d’aucuns utilisent comme un fonds de commerce» pour couler l’opposition. Le MLC invite ses partisans à «suivre le déroulement de cette affaire avec vigilance et objectivité, pour que celui qui avait contribué à la restauration de la paix et au lancement du processus démocratique au Congo ne soit pas sacrifié sur l’autel de l’injustice». L’ex-rébellion de MLC, muée en parti politique à la fin de la dernière guerre en RDC (1998-2003), estime que le pays a «encore grandement besoin du charisme et du leadership» de Jean-Pierre Bemba.

Première force d’opposition, le MLC peine à se réorganiser depuis l’arrestation de son chef. Officiellement, nul n’a osé aborder la question de la succession, mais le transfert de M. Bemba à La Haye devrait permettre de «clarifier les choses» dans les prochaines semaines, selon un de ses cadres.

Le Signal/ACP

 

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