EDITORIAL - Assemblée provinciale du Bas-Congo : On cherche à contrer les velléités de développement

Publié le par Cornelis Nlandu-Tsasa

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EDITORIAL
La saga de l’Assemblée provinciale du Bas-Congo

 

On cherche à museler et contrer les velléités de développement intégré


 

 Depuis près d’un mois, l’Assemblée provinciale du Bas-Congo est gagnée par le syndrome de la chaise musicale observé dans la plupart d’organes fraîchement installés dans les provinces de la RDC. Le Kasai occidental et le Sud-Kivu avaient inauguré ce bal des dupes, avec des gouverneurs virés comme des malpropres, suivis du Kasai oriental, devenu orphelin de son président d’assemblée. (Lire Principaux incidents ayant émaillé le fonctionnement des nouveaux organes provinciaux

Le 24 septembre 2009, c’était au tour du Bas-Congo de s’offrir en spectacle et de se prêter au ridicule : le président de l’Assemblé provinciale, M. François Kimasi Matuiku Basaula, également président général de l’Alliance des Bâtisseurs du Kongo (ABAKO), venait de se faire prier de céder son fauteuil, à la faveur d’une motion de méfiance consécutive à une enquête sur un détournement de 93 millions de Fc (soit près de 100 mille dollars) qu’aurait perpétré l’intéressé, de connivence avec son questeur, M. Justin Luemba Makoso.  

Mais si d’aucuns estiment l’épisode tout à fait banal, il n’est pas superflu de remonter l’histoire assez récente pour se convaincre du subterfuge. En effet, il y a déjà bien longtemps que certains milieux s’étaient juré d’avoir la tête du vieux Kimasi. La notoriété qu’il s’était taillée comme chef de file dans le combat pour la défense des intérêts des entités décentralisées, notamment à travers la retenue à la source de 40% des recettes produites par les provinces, était loin d’être du goût des pilleurs qui se prélassent pour la plupart dans la capitale.

« Monsieur 40% », voilà comment François Kimasi était étiqueté, pour son intransigeance à réclamer bec et ongle que soient appliqués les prescrits de la Constitution en la matière, égratignant au passage ces vampires qui ont pris le goût de se nourrir aux mamelles de l’Etat - le Bas-Congo, principale vache à lait, pourvoyant à lui tout seul 33 % de l’actif porté au budget national, devant le Katanga, avec 19 % (Lire également à ce sujet Budget : L’échec du combat des provinces signera la mort de la RDC, selon Kimasi).

Ajouter à cela les velléités affichées par Monsieur François Kimasi d’obtenir mordicus une plus grande représentativité des ressortissants de sa province dans les entreprises locales, vampirisées par des énergumènes parachutés depuis Kinshasa, souvent sur le seul critère de leur appartenance aux clans des tenants du pouvoir, la coupe était pleine pour que les fossoyeurs de la république se mettent à l’œuvre afin d’avoir sa peau.

Lorsqu’on veut noyer son chien, on l’accuse de rage, dit-on. L’argument massue, et sûrement imparable, consistait à brandir pas moins que le nerf de la guerre : l’argent. Quoi donc de plus normal que de lui imputer le détournement des deniers publics ? Mais pour ceux qui connaissent « le vieux », il est en tout cas difficile de croire qu’il ait pu réellement tremper dans un tel manège.

En effet, que ce soit comme ambassadeur, ministre ou encore représentant permanent auprès des Institutions de l’ONU, le "vieux" a toujours brillé par une droiture à toute épreuve. Il avait même présidé la Ligue de football de Kinshasa (Lifkin) en 1971 et dirigé la grande équipe de Daring club Motema Pembe en 1990, sans jamais faillir un seul instant. Non, la vérité dans la saga de l'Assemblée provinciale du Bas-Congo doit être cherchée ailleurs.

Aussi, que le président Kimasi se soit confié à la justice pour que la vérité éclate au grand jour conforte notre conviction. Le président de l’Assemblée provinciale du Bas-Congo est sûrement d’avis, comme beaucoup d'autres, que la cabale a été montée de toutes pièces, par ceux-là même qui ont décidé d’y placer des « bénis oui oui », enclins à se plier au diktat de Kinshasa et, ce, sans broncher.

Si la kalachnikov est devenue un solide argument politique dans nos démocraties africaines et que celui qui dispose d’une arme a feu a toujours raison, d’autres réflexes commencent a s’incruster. La saga n’est qu’à son début et l’avenir nous livrera sûrement ses dessous des tables.

 

Cornelis Nlandu

 

 

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H
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