Les Léopards, l'AS V.Club et le TP Mazembe out : Quelle leçon tirer

Publié le par Jean-Cornelis Nlandu-Tsasa

Bruxelles, 3 avril - La RDC n'a plus une seule équipe pour porter son étendard sur les différents stades de football du continent africain. Ceci, après l'élimination des Léopards, humiliés face au Gabon (3-0), suivie de celle de V.Club de Kinshasa et du TP Mazembe de Lubumbashi.

En ce qui concerne les Léopards, c'est depuis 10 ans que cela n'est plus arrivé, à en croire l'Agence congolaise de Presse (ACP), qui relaie des bruits persistants en provenance de Belgique, faisant état de contacts avancés en vue de s'assurer les services de Michel Preud'homme du Standard de Liège comme sélectionneur national à la place de Nsengi Biembe, que les Congolais tiennent pour principal responsable de la débâcle.

Mais est-ce suffisant de juste colmater les brèches en changeant d'entraîneur de l'équipe nationale ? Je prends rapidement un raccourci pour souligner qu'il nous faut plutôt de véritables états-généraux du football, car le mal semble profond. Surtout qu'il y a juste peu, les Congolais terrassaient facilement leurs adversaires à travers l'Afrique.

Quelque chose ne va pas ou ne va plus. Il faut se réunir pour trouver une solution et nous possédons bien une expertise en la matière. Je pense ici aux sélectionneurs, aux anciens Léopards (Kibonge, Mayanga, Saio Mokili, Kakoko et autres comme les plus récents) et aux internationaux actuels à qui on associerait une délégation des locaux et des comités des supporters notamment.

Le football en RDC est une vraie religion et il serait hasardeux de négliger ce sport, souvent parce que l'on a la mémoire courte.

Pour l'Histoire, le pays a conquis son indépendance grâce au football - la défaite de V.Club - conjugué bien entendu avec le meeting annulé de l'Abako sur Place YMCA. La rencontre sur Victoire entre les supporters en colère et les Bakongo tout aussi énervés ayant produit l'effet d'une bombe impossible à maîtriser par l'armée coloniale.

De même, les stades de football ont toujours constitué les seuls lieux de libre expression où les Congolais n'ont jamais craint une quelconque dictature. Que ce soit sous Mobutu, chassé du stade à coups de projectiles par les supporters vert-blanc, ou encore sous Joseph Kabila, qui en avait souvent eu pour son grade et pour sa barbe, avec des chansons radicalement hostiles encore disponibles sur les réseaux sociaux.
Il est plus que temps d'agir.

Jean-Cornelis Nlandu

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