Séisme dans la région des Grands Lacs: 40 morts, dont 34 au Rwanda

Publié le par Cornelis Nlandu-Tsasa

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Quotidien du lundi 4 février 2008
 
 
 
RDC – INFOS NATIONALES
 
Séisme dans la région des Grands Lacs: 40 morts, dont 34 au Rwanda
 
Bukavu - Plusieurs personnes sont mortes et d’autres grièvement blessées dans un tremblement de terre qui a secoué dimanche avant-midi la ville de Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu.
Selon un constat de l’Agence congolaise de presse (ACP)/Bukavu, les dégâts matériels sont très importants et estimés à plusieurs millions de dollars américains. Le siège provincial de l’ACP, dans la commune d’Ibanda, dans cette ville, a été touché et présente des fissures.
Une grande partie de la population a évacué des immeubles. Elle suivait l’évolution de la situation hors des habitations où elle se sentait un peu en sécurité.
Mgr Monsengwo Pasinya, nouvel archevêque de Kinshasa, qui a pris samedi possession canonique de l’Archevêché de Kinshasa, a annoncé dimanche au stade des Martys que le bilan provisoire de ce séisme se chiffrait à 10 morts jusqu’au début de la soirée du dimanche.
La Croix-Rouge de la RDC et d’autres humanitaires s’attellent à dégager les décombres pour sauver les éventuels survivants.
Le bilan provisoire officiel se chiffrait à 5 morts et 149 blessés selon le gouvernement, qui précise dans son compte rendu que la ville de Bukavu et la cité de Kabare ont été particulièrement affectées par les effets du séisme.
 
Un programme national de sécurisation, de pacification, de stabilisation et de reconstruction du Nord-Kivu et du Sud-Kivu
 
camp-de-refugi--s.jpgKinshasa - Le ministère des Affaires sociales, de Kinshasa - Un programme national de sécurisation, de pacification, de stabilisation et de reconstruction des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, structure dénommée « Programme Amani », est créé en RDC, aux termes d’une ordonnance signée samedi à Kinshasa par le Président Joseph Kabila.
Le « Programme Amani », placé sous l’autorité du Président de la République et dont la durée d’exécution est de six mois renouvelables, a pour objectif global de créer les conditions de sécurisation, de pacification et de reconstruction des provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
L’objectif spécifique du programme consiste à assurer l’application des résolutions et des recommandations de la conférence sur la paix, la sécurité et le développement dans les deux provinces du Kivu ainsi que des actes d’engagement signés à Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, où s’était tenue cette conférence du 6 au 23 janvier 2008.
Le « Programme Amani » est exécuté, au niveau national, à travers le comité de pilotage, l’unité de coordination et le cadre de concertation. En province, le comité provincial de gestion de ce programme est présidé par le gouverneur de province secondé par le vice-gouverneur, avec l’assistance d’un secrétaire permanent.
Le comité de pilotage, présidé par le ministre d’Etat chargé de l’Intérieur, de la décentralisation et de la sécurité, définit l’orientation générale et assure l’évaluation régulière du programme. Les ressources du « Programme Amani » sont constituées de dotations du gouvernement central et des gouvernements provinciaux du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, de contribution des partenaires extérieurs, de dons ainsi que de legs des personnes physiques ou morales.
 
L’aumônier en chef de l’Eglise kimbanguiste n’est plus
 
Kinshasa - L’aumônier en chef de l’Eglise kimbanguiste, le colonel des Forces armées de la RDC (FARDC) Iyefa Adema Bosembe, est décédé le vendredi 25 janvier dernier, à la Cité sainte de Nkamba, berceau du Kimbanguisme, dans la province du Bas-Congo, des suites d’une longue maladie, a-t-on appris le week-end.
Ramené à Kinshasa, en provenance de Nkamba, le corps du disparu est sorti de la morgue de l’Hôpital général de référence de Kinshasa (HGRK), le même vendredi et a été exposé au Centre d’accueil kimbanguiste, dans la commune de Kasa-vubu, où un dernier hommage lui a été rendu ainsi que les honneurs militaires, avant d’être conduit le vendredi 1er février, à la cité de Nkamba, où il a été inhumé.
Détenteur de deux doctorats de l’Université de Sorbonne en France, en Histoire des religions et en Sciences de l’éducation, le défunt était professeur d’université en France et, à son retour au pays, il a enseigné dans plusieurs universités, notamment à l’Université de Kinshasa (UNIKIN), à l’Université Simon Kimbangu (USK) et à l’Université chrétienne de Kinshasa.
 Il avait été désigné aumônier kimbanguiste en chef en 1991, après avoir suivi une formation militaire au Centre d’entraînement des troupes aéroportées (CETA), à Kinshasa/Nd’jili, avec vingt-quatre autres théologiens kimbanguistes, et à Arlon en Belgique.
Feu colonel Iyefa était, en 1960, l’un des tous premiers élèves à la cité de Nkamba, dans le Bas-Congo, qui ont fréquenté les écoles kimbanguistes.
Originaire de la cité de Boende, chef-lieu du district de la Tshuapa, dans la province de l’Equateur, il est décédé à l’âge de 55 ans et laisse une veuve et six enfants.
 
La communauté française de Belgique se rapproche davantage du public
 
Kinshasa - La communauté française de Belgique de Kinshasa s’est rapprochée davantage du public au travers son programme d’activités présenté vendredi au centre Wallonie-Bruxelles, dans la commune de la Gombe.
Plusieurs écoles de la capitale et espaces culturels bénéficieront des spectacles de musique, de contes et de cinéma. Les artistes musiciens congolais et belge notamment Paul Ngoie, Eddy Mboyo et Lazare se produiront à l’Ecole primaire Lisala, aux Complexes scolaires Mwinda, Malula et Molongi, de même qu’y seront programmé le spectacle du conte « Kinsiona » de Mayela Hubert.
« Le silence de la mort », un film de Florent, en collaboration avec l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) sera projeté dans les différentes communes notamment Lemba, Kinkole, Kalama, Livulu, Kasa-vubu.
Dans ce menu culturel s’inscrit également la rencontre des Cinépolis autour d’un grand classique japonais « Epopée Orientale ». Le fait que le programme des activités soit de plus en plus tourné vers la cité traduit, pour le délégué de la communauté Freddy Jacquet, la volonté de donner plus d’accès au public en vue d’être près de lui.
 
 
PROVINCES
 
Le bilan des blessés des incidents de Tenke Fungurume revu à la hausse
 
Lubumbashi - Vingt-quatre personnes dont vingt éléments de la Police nationale et quatre agents de l’entreprise Tenke Fungurume ont subi des légères blessures ayant nécessité des premiers soins à la suite d’une manifestation de protestations orchestrées par les habitants de cette cité le 14 janvier 2008, annonce un communiqué de cette entreprise reçu dimanche. Il s’agit de 24 blessés au lieu de 9 indiqués auparavant dont 13 éléments de la police des mines, 7 de la police municipale et 4 agents de TFM.
sud-kivu-10.gifSelon ce communiqué, un bureau de recrutement, un entrepôt et de nombreuses pièces d’équipement ont été légèrement endommagés lors des incidents.
La même source précise que les manifestants avaient exploité un malentendu ou une rumeur qui a conduit plusieurs personnes étrangères de la cité de Fungurume à croire qu’elles seraient engagées au sein de la société.
Celle-ci qui a pris des mesures afin d’éviter que tel incident puisse se reproduire dans l’avenir, a rencontré les délégués du groupe des protestataires afin de leur expliquer les règles de recrutement arrêtées par la société.
 
 
ECONOMIE
 
Démarrage des travaux de montage de l’usine brassicole de la BRALIMA à Lubumbashi
 
Lubumbashi - Les travaux de montage de l’usine brassicole de la BRALIMA à Lubumbashi ont été lancés officiellement le week-end dernier, au cours d’une cérémonie de bénédiction ancestrale présidée par le grand chef coutumier Kaponda Inakiluba Shipuwe II de la chefferie du même nom, dans le territoire de Kipushi, district du Haut-Katanga.  
Les travaux consisteront au montage du matériel et à la construction de l’usine dans les installations de la défunte société textile « SINTEXKIN », qu’elle vient d’acquérir à cette fin. La durée des travaux est de neuf mois, mais leur coût n’a pas été révélé.
Dans sa formule de bénédiction ancestrale, le grand chef Kaponda a remercié les responsables de la BRALIMA pour ce projet qui va contribuer à la création d’emplois dans la ville de Lubumbashi, en oubliant de mentionner que la bière est une denrée très prisée dans cette partie de la RDC que pour mobiliser un chef coutumier.
Pour sa part, M. Simon Mambu Nkenda, directeur de siège de la BRALIMA à Lubumbashi a présenté sa société comme la plus grande unité brassicole en Afrique centrale. La BRALIMA, est une filiale du Groupe Heineken, possède 5 brasseries en RDC notamment à Kinshasa, Boma dans le Bas-Congo, à Bukavu dans le Sud-Kivu, à Kisangani dans la province Orientale et à Mbandaka à l’Equateur ainsi qu’une limonaderie à Lubumbashi.
 
 
AFRIQUE
 
Tchad : Les rebelles annoncent leur retrait de N’Djamena après deux jours d’intenses combats
 
Kinshasa - Les rebelles tchadiens qui encerclaient la présidence et le président Idriss Deby Itno ont annoncé leur retrait de N’Djamena lundi. Dimanche, les combats s’étaient poursuivis pour la deuxième journée consécutive dans la capitale tchadienne, entre les rebelles et les forces loyalistes surtout aux abords du palais présidentiel.
Les mirages de l’armée française stationnée au Tchad ont survolé N’Djamena dimanche à basse altitude et sont allés se poser à l’abri dans les aéroports des pays voisins, signale-t-on.
Pendant ce temps, on précise que l’opération d’évacuation des ressortissants français et des étrangers – on évacue que les Européens et non tous les étrangers - continue et on annonce que plus de quatre-cents autres devaient quitter la ville dans la soirée pour Paris. Les rebelles tchadiens sont entrés à N’djamena samedi et se sont emparés d’une bonne partie de la ville après seulement trois heures d’affrontements avec les éléments de l’armée régulière. Le Président tchadien Idriss Deby reste retranché dans le palais présidentiel et refuse l’offre de la France qui a proposé de l’aider à quitter le pays.
La situation restait jusque-là confuse dans le pays mais depuis samedi les rebelles semblaient contrôler une bonne partie de la capitale. Le même samedi au soir, un cessez-le feu a été proposé par l’un des médiateurs, le Président Mouammar Kadhafi, mais n’a pas été accepté par les rebelles. Ils ont assuré dimanche avoir reçu des renforts qui leur ont permis de lancer une offensive vers le palais présidentiel protégé par des blindés.
Le matin, le chef rebelle Timan Erdimi déclarait avoir pris la radio tchadienne entre 18 et 20h samedi. Selon les témoins, la maison d’arrêt de N’Djamena a été prise par les rebelles qui ont libéré tous les prisonniers, suivi des scènes de pillages qui ont été enregistrées dans la ville.
Dans certains quartiers, la population a accueilli par des cris de joie l’arrivée des rebelles, ont indiqué des témoins. Les rebelles, en treillis vert olive et portant des brassards blancs, circulent dans la capitale dans des pick-up camouflés.
L’Union africaine a mandaté le Président congolais Denis Sassou Nguesso et le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi pour « trouver une solution négociée à la crise actuelle » au Tchad, selon le communiqué final du sommet de l’UA à Addis-Abeba.
Le ministre tchadien des Affaires étrangères, Amad Allan-Mi, a confirmé pour sa part à Addis-Abeba, en marge du 10ème sommet de l’Union africaine (UA), qu’Idriss Deby était bien « à la Présidence de la République », tout en niant une situation militaire défavorable.
Depuis lundi dernier, une colonne rebelle composée de quelque 300 véhicules pick-up pouvant transporter dix à quinze hommes chacun, a traversé le Tchad sur 800 km à partir du Soudan, où les groupes avaient établi leurs bases. Leur progression n’avait pas rencontré de résistance jusqu’à vendredi vers la localité de Massaguet, à 50 km à vol d’oiseau au Nord-Est de la capitale, où l’ANT était allée vainement tenter de la bloquer avec à sa tête le Président Deby.
Ce dernier était arrivé au pouvoir par les armes en 1990, depuis le Soudan lui aussi, en renversant Hissène Habré. Le commandant Christophe Prazuck, de l’état-major des armées, a de son côté indiqué que « 600 des 1.500 ressortissants français au Tchad ont été regroupés dans trois points de la capitale » pour une éventuelle opération d’évaluation. « 150 soldats sont arrivés dimanche matin de Libreville, ce qui porte à 1.450 le nombre des soldats français » au Tchad dans le cadre du dispositif Epervier, a-t-il ajouté.
 
Le Signal du Continent/ACP

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