Le PDG Landu Lusala Khasa, plus un père de famille qu'un chef
Bruxelles, 17 mai - C'est avec beaucoup de peine que nous avons appris le décès, le samedi 16 mai à Kinshasa, de notre ancien PDG José Landu Lusala Khasa, des suites d'une longue maladie.
Grand homme des médias, José Landu est né le 6 septembre 1938 à Kizu au Mayumbe, Sous-région du Bas-Fleuve dans la province du Kongo Central.
Selon l'ouvrage « Les nouveaux cadres congolais », cité par l'ACP, après un passage dans plusieurs cabinets ministériels, il bénéficie d'une formation en radiotélévision à l'OCORA à Paris ainsi que des stages à la Radiotélévision belge (RTB) à Bruxelles et à la BBC à Londres.
Il est nommé secrétaire de rédaction au Journal parlé, à la radio nationale congolaise en 1968, avant de devenir directeur de la Régie nationale des productions éducatives et culturelles en 1971 puis, en 1977, attaché à la Présidence de la république où il est directeur de la Presse présidentielle.
En 1984, alors que je totalise une année de journalisme à l'Agence congolaise de Presse et correspondant au ministère de l'Information, José Landu est nommé président délégué général de la Radiotélévision nationale OZRT. Ce sera l'occasion de notre première rencontre, sur le plan strictement professionnel.
Une année plus tard, le 1er février 1985, il est à la tête de l'Agence Zaïre Presse (AZaP, aujourd'hui ACP), en remplacement de Ramazani Baya, qui m'avait engagé comme reporter en mars 1983.
Après plusieurs années sabbatiques à la chute, le 17 mai 1997, du Maréchal Mobutu, qu'il avait servi fidèlement et avec lequel il était très lié - sûrement une prémonition que son décès survienne à la veille de l'anniversaire - Il effectue son retour sur la scène politique.
De 2001 à juillet 2004, il est directeur de cabinet du ministre de la Presse et de l'Information, Vital Kamerhe, qu'il suit, avec la même fonction, à la nomination de celui-ci comme secrétaire général du PPRD, en 2004, ensuite à l'Assemblée nationale, dont il coordonne le Service technique.
Également opérateur économique, il avait développé d'importantes activités agricoles dans l'hinterland de Kinshasa. À cet égard, il n'avait cessé d'encourager la jeune génération à entreprendre des initiatives pour assurer l'avenir.
Un grand monsieur vient de tirer sa révérence. Tous ceux qui ont évolué sous sa direction aussi bien à la Radiotélévision nationale qu'à l'Agence congolaise presse gardent surtout de lui le souvenir et l'image d'un bon père de famille. Repose en paix, PDG LLK.
